Le projet de ville La Louvière 2050 a été voté mercredi soir au conseil communal sans le soutien de l’opposition qui s’est abstenue. Si certains points positifs ont néanmoins été identifiés, la gestion actuelle de la commune est pointée du doigts par le MR, le Cdh et le PTB.
Dans les rangs de l’opposition, si ce projet a le mérite de prendre de la hauteur et d’offrir une vision à long terme, c’est plutôt la gestion quotidienne des dossiers qui inquiète.
« Il suffit de voir aujourd’hui manière avec laquelle on gère les dossiers, on est vraiment au ras des pâquerettes. Cette majorité n’est déjà pas capable de gérer le présent comment va-t-elle faire pour gérer cet horizon à 2050 ? », tacle Olivier Destrebecq, conseiller communal MR.
« Il est peu probable que tout soit réalisé et en plus si des dossiers doivent être portés par le privé comme le stade, comme la Strada, comme TV Factory, il faut soutenir ces acteurs », insiste Xavier Papier, conseiller communal Plus&Cdh.
Si des dossiers échouent à La Louvière, coté majorité ces échecs ne doivent pas cacher les réussites qui aujourd’hui ont déjà transformés la ville.
« On n’a jamais vu autant de projets se finaliser à La Louvière depuis ces dernières années », rétorque Jacques Gobert, bourgmestre. « Notre seul objectif c’est l’intérêt général et parfois on s’oppose sur des projets mais il n’y a pas qu’à La Louvière que ça arrive ».
Et sur le flanc gauche de la majorité PS-Ecolo, le PTB regrette que les considérations plus terre à terre des habitants comme l’accès au logement ne soient pas davantage prises en compte.
« Est-ce que mon fils dans quelques années va pouvoir trouver une maison à un prix abordable ? » questionne Antoine Hermant, conseiller communal PTB. « Les prix explosent et ce rapport le prouve encore mais nous n’avons aucun réponse ».
Des réponses que la majorité préparent, pas pour 2050 mais pour demain, par exemple à Haine-Saint-Pierre où le quartier de la gare va pouvoir profiter d’une enveloppe de 6 millions d’euros pour changer de visage. Un dossier qui s’inscrit dans l’horizon tracé par le plan La Louvière 2050.