C'est un constat qui est alarmant à La Louvière: 12000 personnes sont passées par l'abri de jour à La Louvière, situé sur le parking du Home du Laetare. Au départ, ce n'était qu'un bar à soupes. Aujourd'hui, il est devenu bien plus que ça.
En ce mois de décembre, l'abris de jour de la Croix Rouge de La Louvière célèbre son anniversaire. Si au début, il était excentré, sa relocalisation dans le centre de La Louvière a fait exploser la demande. En 2024, c'est d'ailleurs 12000 personnes qui ont passé la porte de cet abri, situé derrière le Home Laetare.
Pour accueillir les bénéficiaires, Giovanni Orlandi est éducateur dans cet accueil depuis un an et il ne fait pas seulement que prendre les présences ou donner les jetons pour les sandwichs. Son travail va bien plus loin que ça. A l'aide alimentaire, il faut en effet ajouter une assistance plus pratique mais toute aussi indispensable. "J'aide aussi aux démarches et aux coups de fil. On a un GSM à disposition. Je suis là aussi pour tout ce qui relève de l'administratif."
Installé désormais dans le centre de La Louvière, cet accueil ne désemplit pas. La demande évolue au jour le jour mais les pics peuvent parfois atteindre cent bénéficiaires pour la journée. Et parmi eux, on ne retrouve pas que des sans abris mais bien différents profils.
"On reçoit des personnes précarisées qui ont un logement mais qui sont parfois insalubres. Ou alors des gens ont un logement mais pas les moyens de joindre les deux bouts. Des personnes isolées qui vivent seules et viennent pour créer du lien", nous explique Didier Mercier, président de la Croix Rouge de La Louvière-Le Roeulx.
Avec le nombre de bénéficiaire toujours plus grand, des tensions ont parfois éclaté. Ce qui a nécessité une réflexion en interne en février. Depuis, des plages horaires ont été installées, le règelemnt a été revu et une attention particulière est aussi portée envers les femmes depuis septembre.
"Parce que nous accueillons 25% de femmes seulement et ce n'est pas représentatif de la réalité de la précarité", explique Didier Mercier. "Et on espère répondre à un besoin."
De simple bar à soupes il y a six ans, la structure est désormais devenue un centre d'accueil indispensable pour ces bénéficiaires.