De plus en plus de communes retransmettent leur conseil communal sur les réseaux sociaux. Mais toutes n’ont pas franchi le pas. Les plus réticentes pourraient-elles bénéficier d’une aide de la Région wallonne ?
Braine-le-Comte a été un des précurseurs de la diffusion en direct des conseils communaux sur les réseaux sociaux. Et son député-bourgmestre voudrait que plus de communes adoptent aussi ce dispositif qui rapproche le citoyen de ses élus. Maxime Daye demande donc au ministre des Pouvoirs locaux de les aider à franchir le pas.
Mais la région pourrait aider de deux manières. D'abord un en donnant un règlement d'ordre intérieur, parce qu'on l'a vu notamment en région du Centre, s'apprête beaucoup à débat pour l'instant, de savoir si oui ou non on peut filmer les conseils communaux si à cause d'une ou l'autre personne on ne les filmerait pas. Et donc je pense que la région déjà a un pouvoir de tutelle en terme de règlement.
Deuxième chose, elle peut aussi accompagner les communes. On a vu le bourgmestre de Morlanwelz se dire mais moi je manque de moyens, je ne sais pas techniquement comment on peut faire. Et donc on a des intercommunales de mutualisation de l'informatique. On a des médias de proximité aussi qui peuvent aider et qui pourraient être coordonnés par la région.
Entre la captation multi caméras comme à Braine (dont coût 500 euros par conseil) et des dispositifs plus basiques comme à Estinnes, il existe plusieurs autres formules. Laquelle adopter ? C’est ce que se demande le bourgmestre de Morlanwelz qui veut connaitre la faisabilité technique et financière d’un direct sur la toile. Pour le ministre des Pouvoirs locaux François Desquesnes, la décision dépend uniquement de la commune, même si un code de bonnes pratiques peut être fixé.
Oui, il y a l'autonomie communale, bien sûr. Mais attention, il y a des limites. Donc pourquoi est-ce que par exemple, un conseiller communal pourrait se filmer ? Pourquoi est-ce que les services communication d'une ville ne pourraient filmer que le collège ou que la majorité et pas l'opposition ? Pourquoi est-ce qu'on pourrait supprimer ou ne pas autoriser une retransmission en direct à cause de la personnalité d'un conseiller ou d'une conseillère comme on l'a vécu dans le centre ?
Donc l'idée c'est vraiment de se dire autonomie communale, de décider de le faire. Oui, d'accord, mais si on le fait, il y a des règles à appliquer.
A Binche, le bourgmestre estime que les séances étant publiques, la presse étant présente, il n’y a pas lieu de retransmettre les conseils.
Ca ne suffit pas, cette publicité des débats parce que les citoyens, il faut vraiment aller les chercher dans leur fauteuil. Et donc c'est ce qu'on fait, notamment avec ces retransmission en direct. Le nombre de gens de Brainois et de Brainoises qui me disent : « on se met dans notre canapé et grâce à notre smart TV, maintenant on met YouTube et on vous regarde soit en direct, soit en différé »…
A Soignies et au Roeulx, la question du conseil en direct n’est pas à l’ordre du jour. A Manage, la situation est plus claire : c’est un niet catégorique tant qu’Annie Cotton sera au conseil, déclare le bourgmestre Pozzoni. Certaines majorités considèrent encore retransmettre le conseil, c’est donner une tribune à l’opposition.