Elio Di Rupo était en visite sur le site d'NLMK. Il y a 5 ans, l'entreprise et son partenaire Wallon, Sogepa investissaient 200 millions d'euros pour moderniser le laminoir à chaud. Un investissement indispensable pour permettre à l'entreprise de mieux répondre aux attentes de ses clients.
Produire un acier plus fin ou plus large, mais plus résistant pour mieux répondre aux attentes des différents clients de l'entreprise, c'est l'objectif d'NLMK avec ce laminoir fraîchement rénové. Coût total de l'opération : 200 millions d'euros, un investissement impressionnant, mais qui fait déjà ses preuves, puisque aujourd'hui NLMK est capable de produire un acier 3/10 de mm plus fin qu'auparavant.
L'objectif, c'était de répondre à la demande du client. Précise Fabien Walsh, directeur du site de La Louvière. On voulait pouvoir proposer des aciers plus larges ou plus fins, donc de 1,2 mm d'épaisseur. Avant l'investissement, on savait faire 1,5 mm et même si ça parait peu, réduire de 3 dixièmes de millimètre, c'est énorme.
"Aujourd'hui, 70% des équipements de la ligne de production à chaud, ont soit été remplacés ou modernisés."
Cet investissement de 200 millions d'euros aura été réparti sur les 5 dernières années. 2 phases auront été nécessaires en 2021 et 2023, mais aujourd'hui, 70% des équipements de la ligne de production à chaud, ont soit été remplacés ou modernisés. Parmi les nouveautés, on retrouve 6 moteurs, deux fois plus performants que les anciens, un nouveau système d'automation, mais aussi et surtout, 3 nouvelles cages de laminage.
C'est un équipement qui, pré-assemblé, pèse déjà 450 tonnes. Explique Roberto Boero, directeur investissements pour NLMK Europe. Finalisé, il en pèse 500, on a dû les déplacer avec des équipements de soulèvement pour les installer sur leur lieu final avec une précision au 10ᵉ de millimètre, c'était un travail phénoménal.
Malgré la guerre en Ukraine, NLMK se projette sur le long terme
Cet investissement soutient le développement sur le long terme du site de La Louvière. Néanmoins, la source d'approvisionnement en matière première de l'entreprise est russe. En décembre dernier, le 12ᵉ paquet de sanctions européennes étendait de quatre années supplémentaires l'exception concernant l'importation de brames. Un volume annuel satisfaisant, mais dégressif, mais l'entreprise se veut rassurante et voit sur le très long terme.
4 ans, en sidérurgie, c'est une période assez longue pour analyser et envisager les options techniques. Témoigne Roberto Boero. On se concentre aussi sur le développement de nouveaux aciers et puis, cet investissement de 200 millions d'euros, il ne vaut pas pour les 5 prochaines années, mais pour les 30 prochaines années, ce laminoir à plus de 60 ans, l'entreprise plus de 100 ans, on voit sur le long terme, sur les 30 ans prochains.
Après la visite du ministre-président wallon, c'est avec ses 140 clients qu'NLMK a fêtés le résultat de cet investissement, signe de la bonne santé de l'entreprise alors que l’objectif, à terme, du site, est de produire 2,4 millions de tonnes d’acier par an.