L'actualité sociale de ce vendredi était marquée par la manifestation nationale organisée par la FGTB.
Les militants de la Région du Centre ont pris la direction de Bruxelles, ce matin, pour rejoindre la mobilisation.
Objectif : réclamer la révision de la loi de 1996 qui fixe la marge salariale.
Une loi totalement déconnectée de la réalité socio-économique. Voilà comment les syndicats jugent la loi qui fixe la marge salariale, c'est à dire l'augmentation maximale des salaires dans les entreprises sur une période donnée. Pour 2021, cette marge est limitée à 0.4%. Indécent selon les organisations syndicales.
"Il faut une révision de la loi de 1996 pour négocier dans les secteurs qui ont réalisé des performances. La marge de 0,4% est insuffisante. Ce n'est pas convenable pour les travailleurs", explique Sabrina Gervasi, secrétaire régionale SETCa.
" Pour les actionnaires, les dividendes ont explosé et pour les travailleurs il n'y a rien. Il faut revoir le fonctionnement du système", confirme Didier Scailquin, secrétaire provincial de la FGTB Métal.
Les militants de la FGTB Centre étaient en nombre ce matin pour rejoindre la manifestation bruxelloise. Rien d'étonnant aux yeux de ses leaders. Sabrina Gervasi :
" On sort d'une crise compliquée. Les travailleurs demandent à être valorisés à leur juste valeur."
La CSC et la CGSLB n'ont pas souhaité rallier la manifestation mais, plutôt, mener des actions et des séances d'information dans les entreprises. Un choix que regrette le syndicat socialiste, par la voix de Didier Scailquin.
"C'est dommage. Jusqu'aux négociations, on était en front commun. La CSC veut agir plus tard mais, pour nous, c'est maintenant qu'il faut agir."
Selon les réponses apportées aux revendications des syndicats, d'autres actions pourraient être menées dans les prochaines semaines.
N. Elet