Effervescence peu banale, ce jeudi, sur le site du Port Autonome du Centre et de l’Ouest, à Houdeng. Le PACO accueillait une démonstration des Unités Spéciales de la Zone de Secours Hainaut Centre. Les officiers et sous-officiers des casernes de la zone étaient ainsi invités à découvrir le soutien que peuvent leur apporter ces équipes d’interventions spécialisées, parfois méconnues des pompiers eux-mêmes.
Plongeurs, groupe d’intervention en milieu périlleux, cellule mobile d’intervention chimique, équipe d’extraction de victimes, surveillance par drones ou encore équipe dédiée aux NAC, les nouveaux animaux de compagnies, la Zone de secours Hainaut Centre dispose de plusieurs unités spéciales, équipées et formées pour intervenir pour des situations spécifiques. La démonstration du jour en présentait les atouts, comme l’explique le Capitaine William Waucquiez, responsable de l’événement :
« L’idée c’est de présenter une boite à outil intéressante pour les pompiers en intervention. Aujourd’hui, on montre le matériel et ce qu’on peut faire. De cette manière, les pompiers penseront à nous, en cas de besoin. »
Parmi les unités dont dispose la Zone de Secours Hainaut-Centre, la cellule mobile d’intervention chimique prend tout son sens. Au sein de la zone, 27 sites industriels sont classés Seveso, ce qui la classe en deuxième position derrière la zone d’Anvers. La Belgique est également un nœud pour le transport routier, ferroviaire et fluvial de matières dangereuses. Une fuite, simulée sur un bateau, illustre les dangers potentiels d’un tel trafic. Le Capitaine Romain Vanrillaer, du CMIC confirme :
« Au niveau européen, la Belgique est deuxième pour le transport de matières dangereuses par voies navigables. Les quantités transportées sont vraiment importantes. Une péniche représente 1350 tonnes de produits dangereux qui aliment régulièrement les sites industriels de la zone. »
Le groupe d’intervention en milieu périlleux est quant à lui sollicité pour débloquer des conditions d’évacuations délicates.
« Le Grimp intervient quand les autres moyens de pompiers ne savent plus opérer.», explique le Sergent William Flasse. « Un bâtiment trop haut, confiné ou une intervention en profondeur, par exemple. »
Les Unités spéciales évoluent avec les besoins de la société. Depuis 2017, l’équipe d’extraction de victimes, notamment d’attentats est entrée en fonction. Le Sergent Jeremy Paque en fait partie :
« Lors de l’appui aux victimes, les policiers ne sont pas formés aux gestes médicaux d’urgence. Les pompiers, eux, n’ont pas l’équipement pour travailler sur une zone à risque balistique ou à risque d’explosion. C’est pour ça que notre unité a été créée. Nous avons reçu une formation complémentaire pour traiter les victimes plus rapidement et de manière adéquate. »
Avec cette journée de présentation et de contact, les Unités Spéciales de la Zone de secours Hainaut Centre espèrent mieux faire connaître les moyens dont elles disposent, afin d’être sollicitées, en cas de besoin, et améliorer la qualité des interventions.
N. Elet