Ce matin sur le parking de Cora, affiliés, délégués et permanents SETCA des hôpitaux de la région s’étaient donné rendez-vous pour rejoindre la manifestation à Bruxelles. Une manifestation qui réunissait le personnel des soins de santé, plus qu’inquiet de la tournure que prennent les mesures visant les non-vaccinés. Au départ, la motivation mâtinée d’inquiétude et de combativité était palpable. Nathalie Roland, Thomas Jadin
Dans le conflit qui oppose personnel soignant et gouvernement, ceux qui revendiquent le droit au travail, vaccinés ou non, regrette tout d’abord qu’aucune discussion n’ait eu lieu avec les représentants syndicaux.
Le sentiment d’injustice est fort dans le chef de ces travailleurs qui luttent chaque jour pour tenir le coup et qui craignent la diminution des effectifs dès le 1er janvier si, comme annoncé, les non vaccinés ne peuvent plus exercer dans les hôpitaux et les maisons de retraite.
« Ce n’est vraiment pas pour les pro-vax ou les anti-vax, je pense que la vaccination est un choix, une liberté. D’ailleurs dans la constitution européenne, c’est bien indiqué. »
Le président, qui est aussi délégué principal pour Jolimont, rappelle que pendant les 2 premières vagues, ces même soignants se sont donnés sans compter et sans être vaccinés. Aujourd’hui, sans les 10 à 15% de non vaccinés, le travail déjà compliqué deviendra pratiquement impossible.
« On se demande à partir du 1er janvier comment ça va se passer. On est dans l’inquiétude totale, on va droit dans un mur. In vient travailler la boule au ventre. »
Lors de la manifestation, il est prévu qu’une délégation soit reçue au cabinet du ministre de la santé, rue de la loi. Ce matin, il n’était pas sûr que les représentants syndicaux y voient une ébauche d’ouverture.
«Nous espérons que Monsieur Vandenbroucke va revenir à la réalité. Quand il est sorti d’un hôpital en pleurant, je pense qu’il s’est aperçu de ce qui se passait. Mais aujourd’hui, il doit aller revoir ce qui se passe. »
N. Roland