Le parquet réclame la qualification de meurtre pour les six victimes de Paolo Falzone. Une nouvelle qui tombe à la veille de la commémoration des deux ans du drame de Strépy-Bracquegnies et qui soulage les familles et les proches des victimes.
On ne pourra jamais accepter que ce dossier soit traité comme une simple accident, ce sont les mots forts de David Gelay, avocat de la famille Imperiale. Deux ans plus tard, c'est en ce sens que le parquet s'est prononcé puisqu'il réclame la qualification de meurtre pour l'ensemble des victimes du drame de Strépy, un soulagement pour les familles.
C'est un soulagement de voir que le ministère public qui représente quand même notre société aille dans leur sens. Explique David Gelay, avocat de la famille Imperiale. C'est un point de vue que porte la famille depuis l'ouverture du dossier, on ne parle pas d'un simple accident de la route, mais bien d'un meurtre qui doit donc être soumis à la cour d'assise.
Un soulagement juridique d'une part, mais également un soulagement personnel, cette décision attendue permettra aux familles d'enfin pouvoir faire leur deuil.
La famille doit vivre avec cette affaire dramatique qui leur a arraché trois êtres chers. C'est un drame épouvantable et en plus, ils ne pouvaient pas prendre la parole. Maintenant, avec cette décision, ils vont enfin pouvoir s'exprimer et c'est quelque chose de nécessaire pour eux. Poursuit David Gelay.
Néanmoins, bien que le parquet réclame cette qualification de meurtre pour les six victimes, la chambre du conseil ne s'est pas encore prononcé sur cette réquisition, deux scénarios sont désormais possibles.
Pour la procédure actuelle, la fin de l'enquête passe devant la Chambre du conseil qui décide de l'orientation. Si la Chambre suit les réquisitions du parquet, alors la Chambre des mises en accusation sera saisie et si ce n'est pas le cas, alors nous pourrons faire appel devant la Chambre des mises en accusation, donc dans tous les cas, la cour d'appel aura le dernier mot. Conclut David Gelay.
L'affaire Paolo Falzone n'est donc pas encore terminée et dans le cas où la chambre du conseil ne suivrait pas la demande du parquet, la partie civile a d'ores et déjà prévu de faire appel de cette décision.