Drame de Strépy-Bracquegnies : Paolo Falzone probablement devant les assises

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Drame de Strépy-Bracquegnies : Paolo Falzone probablement devant les assises

Après avoir entendu les parties, dont les parties civiles, le 26 juin, la chambre du conseil a rendu son ordonnance ce lundi. La qualification des faits en six meurtres ainsi que tentative de meurtre pour les blessés a été retenue par la chambre.

Cette décision correspond à ce que le parquet et les parties civiles espéraient. Les proches des victimes et les blessés ressentent, par la décision d'aujourd'hui, un certain soulagement.

« On est très satisfaits de cette décision et on espère qu’elle tiendra jusqu’au bout » souhaite Nicolas d’Andrea, frère de l’une des victimes.

Cependant, Nicolas est conscient que l’affaire n’est pas close. « C’est encore loin d’être terminé. On sait qu’on est encore partis pour un an ou deux d’attente. Ce que l’on espère au bout de cette attente, c’est d'avoir gain de cause. Personnellement, j’espère aussi que cette histoire pourra faire jurisprudence en Belgique et que les lois évoluent. Ce que l’on appelle aujourd’hui un accident de la route (dans ce cas), n’en n’est absolument pas un ». -> Le témoignage complet de Nicolas d'Andrea

Le parquet de Mons indique dans un communiqué que la chambre du conseil n’a pas ordonné l’exécution immédiate de la prise de corps en ce qui concerne Paolo Falzone, ce qui signifie qu’en l’absence d’appel du parquet, celui-ci ne serait plus détenu préventivement sous surveillance électronique. Le parquet a décidé de faire appel de cette dernière décision. La chambre des mises en accusation sera en conséquence prochainement saisie de la question du maintien ou non en détention préventive de Paolo Falzone. La date de fixation n’est pas encore connue.

Me Discepoli, l'avocat de Paolo Falzone, que nous avons contacté explique que la chambre du conseil a décidé malgré l’existence d'un doute, qu’il lui était possible de renvoyer les inculpés pour les faits qui leur étaient reprochés. Si ce doute demeure devant la juridiction de fond, probablement la cour d'assises, celle-ci devra alors acquitter les prévenus. La chambre du conseil estime donc que les arguments de chacune des parties doivent être débattus devant la juridiction de fond qui sera la seule à décider de la culpabilité ou non des inculpés. Dans quelques semaines, la chambre des mises en accusation sera saisie de cette affaire et décidera, ou non, si les inculpés doivent être renvoyés devant la cour d'assises.

« De notre part, nous restons intimement convaincu que Monsieur Falzone n'a pas recherché, volontairement, avec intention de tuer, la mort des différentes victimes » affirme Me Discepoli, avocat de Paolo Falzone.

La chambre du conseil a également décidé qu’il y avait des charges suffisantes vis-à-vis de Nino Falzone (le passager) pour les deux inculpations de non-assistance à personne en danger. La chambre du conseil considère que ces faits devraient être également jugés devant la cour d’assises du Hainaut.


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