Parmi dix lieux d’expositions et 70 événements, le Centre de la Gravure occupe sa place dans le festival Europalia 2021. Avec Trains & Tracks, Europalia se calque ainsi sur l’année européenne du rail qui célèbre en réalité plusieurs anniversaires ferroviaires. Lines & Tracks propose à La Louvière des affiches ferroviaires au design graphique de la fin du 19ème à nos jours. Nathalie Roland et Carlo Schirosi en découvrent pour vous les grandes lignes.
Depuis ce samedi, la nouvelle exposition du Centre de la Gravure et de l’Image imprimée est ouverte au public. Même si le muse de la rue des Amours a perdu son conducteur, il a bien pris le train d’Europalia pour une nouvelle collaboration. «On a continué avec d’autres commissaires. C’est une expo bien montée, bien réfléchie, avec des activités pédagogiques prévues. Tout y est. »
En effet, Lines & Track suit parfaitement la ligne tracée par la manifestation Europalia qui a démarré à la mi-octobre à Bruxelle avec « Voies de la modernité » ou l’impact du train depuis son apparition jusqu’aux années 50. « Qui est vraiment la porte d’entrée de ce festival et fait aussi référence à cette exposition dans le sens où il y a déjà un ensemble restreint d’affiches. C’est formidable qu’ici on puisse approfondir le sujet des affiches. »
Entre publicités commerciales, esthétiques, dont certaines sont très connues, et œuvres d’artistes… on y retrouve des graphismes typiques des différentes époques représentées. Les premières affiches datent de la fin du 19ème siècle. Les messages peuvent être purement commerciaux ou plus politiques, préventifs aussi. Les 150 affiches vouées au rail ont été collectées un peu partout par un passionné qui depuis 15 ans fait des recherches sur la publicité des chemins de fer. « C’est une collaboration de plusieurs prêteurs. La plupart viennent de la SNCB, mais il y a aussi le Mundaneum par exemple. Les affiches sont un peut partout, surtout celles datées d’avant la deuxième guerre mondiale. »
En outre, une œuvre monumentale signée Nayel Zeaiter occupe tout un mur et représente parfaitement la symbiose entre industrie et rail sur un rythme qui sonne comme un hommage au Ernest D’Hossche de la gare de La Louvière. Elle a été réalisée spécialement pour l’exposition.
Une exposition haute en couleur qui vous invite au voyage évidemment, dès ce samedi et jusqu’au 27 février.
N. Roland