La ville de La Louvière a présenté son plan de relance afin de contrer les effets de la crise liée au coronavirus. Un montant de 8 millions a été prévu dont la moitié sera allouée en 2021. Parmi les mesures les plus importantes, la ville va distribuer à chaque habitant un chèque d’une valeur de 20€ à dépenser exclusivement dans les commerces de l’entité.
C’est après une consultation des secteurs économique, culturel, associatif ou encore sportif que le collège communal a établi les priorités de son plan de relance. Un dispositif dont la moitié de l’effort financier, soit 4 millions d’euros, sera mis en œuvre dès 2021. Et le montant le plus important de ce 1er volet du plan, 1 620 000 euros, sera transformé en chèques d’une valeur de 20 euros que chaque habitant va recevoir au début de l’année prochaine. Des chèques à dépenser dans les commerces louviérois.
Dans les prochains jours et prochaines semaines, les commerces de l’entité, y compris l’Horeca, seront amenés à s’inscrire afin de faire partie des lieux où ces chèques seront acceptés. Un dispositif qui a été préféré à d’autres solutions comme les aides directes car il offre, selon le Collège communal, un double avantage : le renforcement du pouvoir d’achat des habitants et le soutien à l’économie locale.
D’autres aides sont aussi prévues pour des populations particulièrement fragilisées durant cette crise. Ainsi une ligne d’écoute sera mise en place afin de lutter contre l’isolement. D’autres chèques comme des chèques sports ou des chèques culture seront aussi accessibles. Et les étudiants, principalement ceux du supérieur, pourront postuler à une centaine d’emplois étudiants, alors que les filières généralement à la recherche de jobistes comme l’Horeca sont à l’arrêt. Au total, les aides directes à destination de la population s’élèveront à 2 050 000 euros en 2021, soit un peu plus de la moitié du montant prévu pour l’année prochaine.
Le secteur économique et principalement les commerces sera aussi concerné par le plan de relance. Plusieurs taxes comme celle sur les débits de boisson, les commerces de petites restaurations, les terrasses, les étalages, les emplacements pour forains et maraîchers, les taxis ou encore les taxes de séjour ou sur les enseignes seront suspendues en 2021. Soit une aide de 605 000 euros. Les hôtels seront également soutenus via l’opération « 1 nuit achetée = 1 nuit offerte ». Au total, les aides à destination du secteur économique seront de +/- 1 300 000 euros en 2021.
La culture, le sport et le secteur de la lutte contre la précarité ne seront pas oubliés. Ce dernier secteur pourra bénéficier de primes de soutien forfaitaires d’un montant maximum de 2500 euros. Une bourse d’un même montant sera accessible aux artistes de la région afin de soutenir la création.
Les clubs sportifs pourront profiter eux d’une prime de 1000 euros pour l’organisation d’événements ou l’achat de matériels. La ville prendre également en charge une partie de leurs frais énergétiques.
Grandes victimes de la crise, les sociétés folkloriques pourront compter sur un fonds de soutien d’un montant maximal de 2500 euros. Un fond qui doit leur permettre d’organiser des événements afin de pérenniser les carnavals de l’entité.
Ce sont donc 4 millions d’euros qui sont prévus pour 2021. L’autre moitié de ce montant, financé via un emprunt, sera réparti jusqu’en 2024. Soit via de nouvelles mesures soit via le prolongement de certaines déjà d’application l’année prochaine.
Enfin, si ce plan de relance a été pensé par le collège communal après une consultation des secteurs concernés, il sera appliqué par l’asbl L-carré. Une association communale qui pilote principalement le programme de la Politique des grandes villes. Un choix qui peut étonner mais qui se justifie selon le bourgmestre par la souplesse qu’exige l’application de ce plan de relance. Une flexibilité bridée par les lourdeurs administratives imposées à une autorité communale. Nul doute que ce dernier point comme d’autres de ce plan de relance feront parties des débats du prochain Conseil communal, fixé ce mardi 15 décembre. Un conseil qui se déroulera cette fois en présentiel et dont les débats seront à suivre en direct sur internet.
A. Laurent