Les enseignants ont manifesté leur inquiétude face aux réformes voulues par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ce midi à La Louvière, le front commun syndical avait organisé une manifestation symbolique : un lâcher de ballons noirs.
Certes, ils n’étaient qu’une petite quarantaine mais il s’agissait bien de marquer leur opposition aux projets d’économie et de rationalisation annoncés et lancés par le gouvernement MR-Engagés à la tête de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le 15 janvier leur semblaient la date idéale pour mener cette action, confirme Mathieu Masi, de la CGSP Enseignement..
C'est loin d'être un hasard. En fait, nous sommes le 15 janvier qui est le jour du comptage et qui détermine les moyens pour l'année scolaire suivante. Donc par rapport au nombre d'élèves cette année, ça détermine le nombre d'emplois pour la prochaine rentrée et donc nous sommes en deuil.
Ce qui ne passe pas, ce sont la fin des nominations et les atteintes au statut, la limitation de l’accès à une 7ème qualifiante, la baisse de l’encadrement. Le tout, souligne Catherine Waterkeyn de la CSC Enseignement, au détriment de la qualité de l’enseignement..
Il y a vraiment le côté qualité de l'enseignement avenir de nos jeunes. D'ailleurs, vous avez vu, de plus en plus de jeunes se mobilisent spontanément dans les écoles, donc ils sont vraiment inquiets pour leur avenir. Et puis, ce qui nous inquiète aussi, nous particulièrement, ce sont les conséquences sur l'emploi qui seront là, qui sont chiffrées. Et de fait, il y a beaucoup de professeurs qui n'auront plus d'emploi à la rentrée 2025.
Ils n’étaient pas très nombreux à avoir braver les conditions climatiques, mais c’est avec conviction qu’ils ont lâché leurs ballons noirs rapidement englouti par le brouillard.