En 2024, les agressions physiques et verbales sur les conducteurs et contrôleurs TEC ont augmenté. Pour limiter ces comportements, le Ministre François Desquesnes a rencontré les représentants des travailleurs afin de mettre en place des stratégies.
Fin novembre 2024, les travailleurs du TEC dénonçaient dans une lettre ouverte les agressions dont ils sont régulièrement victimes. Pour empêcher de tels comportements à l'avenir, une réunion s'est tenue le 18 décembre entre le Ministre de la Mobilité François Desquesnes et les représentants des travailleurs.
Lors de la réunion de commission de l'Aménagement du territoire, de la Mobilité et des Pouvoirs locaux qui s'est tenue ce mardi 14 janvier, le député Laurent Devin (PS) a interrogé le Ministre sur les décisions prises lors de cet échange. Ce dernier a alors détaillé les différentes mesures qui sont, ou seront, mises en place.
Le TEC procède désormais systématiquement au dépôt d'une plainte lors d'une agression. C'est un élément neuf depuis 2024. Au-delà de cet aspect, les différents plans d'action comportent des mesures préventives, d'accompagnement, de sensibilisation, de dissuasion mais également de répression.
Mesures préventives
Concernant les différentes mesures préventives, tous les nouveaux véhicules sont désormais équipés de cabines fermées. Le TEC souhaiterait également proposer la possibilité de payer avec sa carte bancaire en rentrant dans un bus ou encore de recevoir une facture après coup, pour ceux qui ne sauraient pas payer directement.
Une évolution de la billettique sera également mise en place pour faciliter l'achat des titres de transport.
Le défaut d’un titre de transport provoque de l'énervement et est souvent l’élément déclencheur d'un comportement violent.
Mesures d'accompagnement
- Une pédale de détresse invisible pour contacter le dispatching qui entendra en temps réel ce qui se passe dans le bus via un micro
- Un soutien psychologique pour chaque collaborateur
Mesures de sensibilisation
Une nouvelle campagne de sensibilisation est prévue pour 2025 par rapport au public scolaire spécifiquement.
Mesures de dissuasion
Tous les bus sont équipés de caméras à bord pour visualiser l'ensemble du véhicule avec un enregistrement permanent sur l'ensemble du disque dur embarqué.
Un renforcement des opérations de contrôle des titres de transport sera également mis en place avec des opérations "coup de poing" de la police ou de Sécurail. L'objectif est de montrer qu'il y a de l'action et du contrôle.
Mesures de répression
En plus du dépôt systématique d'une plainte lors d'une agression, le Ministre de la Mobilité François Desquesnes a contacté le Parquet de façon à solliciter de leur part davantage de retours sur le suivi de la procédure.
Une demande forte de la part des travailleurs est d'avoir un suivi. Cela permettra à celles et ceux qui sont victimes d'une agression de se dire qu'il y a une sanction au bout du compte.