A Neufvilles, la bonne nouvelle est tombée : les travaux sur la N524 commenceront le mois prochain. Depuis 2021, un trou karstique empêche tout passage sur cette route très fréquentée, au grand dam des habitants et des riverains des voiries de déviation qui voient enfin le bout du tunnel.
Juin 2021, une partie de la nationale Soignies-Lens s’effondre à la sortie de Neufvilles. Juin 2022, le trou karstique est toujours là. Juin 2023, on ne passe toujours pas. Novembre 2024, l’horizon semble s’éclaircir pour les Neufvillois : la Région wallonne annonce le début des travaux pour décembre. Un véritable soulagement pour les riverains et leur porte-parole, Sara Vandycke.
On est heureux que les choses avancent et se mettent en place. On reste un peu dubitatif et nous verrons ce qui va se passer par la suite. Mais en tout cas, ça avance et ça, c'est une chose très positive.
C’est que le dossier était complexe : plusieurs administrations régionales wallonnes étaient concernées. Il a fallu détourner une importante conduite d’eau et canaliser un ruisseau, étudier le sol, trouver les budgets et signer une convention avec les propriétaires des terrains limitrophes. Et pendant ce temps, les riverains subissaient vitesse et bruit sur des routes inadaptées pour absorber le trafic d’une nationale.
Tant que la route ne sera pas rouverte, on sera impactés, c'est clair. Et nous, ce qu'on voudrait, c'est qu'après, on nous foute la paix. Ça veut dire très simplement remettre la route à 50 à l'heure en sens et surtout en circulation locale.
Actuellement la phase préparatoire du chantier est en cours. Des arbres qui avaient été emportés par l’effondrement sont évacués et des terres ont été déposées.
La porte-parole des riverains suivra le chantier de près : elle est géologue et professeure d’université. Pour elle, les trous karstiques étant un phénomène logique en zone calcaire et de carrière, elle préconise une surveillance attentive de cette zone.
Donc ce qu'il faut faire, c'est être très attentif ici, sur ce site en particulier. Ça fait de nombreuses années que les riverains et les fermiers signalent qu'il y a des effondrements isolés. Alors, à partir du moment où il y a des trous isolés, il peut y en avoir de plus importants.
Quatre mille m³ de terres seront nécessaires pour combler le trou. Le chantier s’élève à 764.000 euros. Le premier coup de pelle sera officiellement donné le 2 décembre par le ministre Desquesnes qui vient de reprendre le portefeuille des Infrastructures.