Le résultat est officiel : Donald Trump deviendra le 47ᵉ président des États-Unis d'Amérique, le républicain reprendra le pouvoir en janvier 2025. Un résultat qui soulève de nombreux questionnements auprès des entreprises belges suite aux récentes déclarations du futur président américain.
Donald Trump de retour à la Maison-Blanche, c'est désormais une certitude, mais une certitude qui se lie à de nombreuses questions. Le futur président entend augmenter fortement les droits de douane. Une mesure qui pourrait coûter cher aux entreprises belges.
On doit s'y attendre à cette augmentation des droits de douane, il a bombardé à plusieurs reprises sur le sujet. Explique Stijn Destatsbader, export manager de la brasserie St-Feuillien. Maintenant, il parle d'une augmentation de 10 ou de 20% au minimum, ce qui serait très impactant et qui signifierait peut-être même la fin de nos exportations vers les États-Unis.
Une politique plus dure qu'entre 2016 et 2020 ?
La brasserie produit annuellement 60 000 hectolitres dont la moitié est prévue pour l'exportation. Les produits étiquetés Saint-Feuillien sont ainsi vendus dans 47 pays, dont les États-Unis. En 2016 déjà, la présidence Trump s'est fait ressentir, mais cette deuxième mandature devrait faire plus de dégâts.
En 2016, les droits de douane ont augmenté, mais le dollar a, lui aussi, évolué. Précise l'export manager. Cependant, je dois avouer que même si les bières belges ont été impactées, elles sont restées sous le radar. Seulement, Trump était nouveau en politique, maintenant, il a des alliés et de l'assurance, je pense que cette mesure passera très vite après son investiture.
Trump et le reste...
Autre problème, Donald Trump n'a pas enchainé ses mandats successivement, la Brasserie a donc profité de la mandature de Joe Biden pour redévelopper sa croissance sur le territoire américain. L'augmentation des droits de douane prévue par le président Trump s'ajoute donc aux autres conflits et événements qui ont, eux aussi, perturbé les exportations.
Ça fait deux ans qu'on a remis en place une croissance légère aux USA et maintenant, on va voir ce qu'il va se passer. Il faudra peut-être tout recommencer, mais tout ne dépend pas non plus des États-Unis. Il y a eu les crises sanitaires, le conflit économique avec la Chine et puis la guerre entre l'Ukraine et la Russie qui importait beaucoup de bières belges. Malheureusement, on s'habitue à ces perturbations. Conclut Stijn Destatsbader.
La Brasserie Saint-Feuillien et les autres entreprises doivent donc s'attendre à une politique économique et commerciale plus dure avec les États-Unis pour les quatre prochaines années. Une volonté du président Trump dont l'investiture est prévue pour le 20 janvier 2025.