Le vaccin contre la fièvre catarrhale, appelée aussi maladie de la langue bleue, sera obligatoire dès 2025. C'est ce qu'a annoncé le ministre fédéral de l'agriculture David Clarinval pour limiter la propagation de cette maladie qui se transmet par une piqûre de moustique. Le coût du vaccin sera à charge des éleveurs, une nouvelle qui ne réjouit pas le monde agricole.
La maladie de la langue bleue a fait des dégâts dans les élevages d'ovins et de bovins. Elle peut entraîner, en plus de la mortalité, des boiteries, des problèmes de fertilité ainsi que des risques d'avortement chez l'animal.
À la ferme du Clypot à Neufvilles, Frédéric Cuvelier avait perdu plusieurs de ses bêtes en août dernier mais la situation s'est améliorée pour lui depuis quelque temps.
On a été touché, comme la majorité des exploitations dans la région. Ici, on a eu quelques avortements. Il y a eu une chute de production, mais qui n'est pas significative.
Le ministre fédéral de l'agriculture David Clarinval a décidé de rendre obligatoire, dès 2025, la vaccination contre différents sérotypes de cette fièvre catarrhale dans les cheptels de bovins et d'ovins. Le coût de ces vaccins sera à charge des éleveurs. Face à cette annonce, Frédéric Cuvelier est assez mitigé.
Il y a du pour et du contre. Le vaccin va permettre de ralentir la progression de la maladie et je pense qu'il faut le faire par sécurité. Par contre, rendre obligatoire la vaccination, je trouve ça un peu gros si c'est l'agriculteur qui doit le payer.
Le coût du vaccin n'est pas encore officiellement connu mais les agriculteurs ont déjà une petite idée du montant.
Je pense que l'on sera autour des dix euros par bovin parce qu'il y a un vaccin ainsi qu'un rappel à un mois d'intervalle.
En soutien aux exploitations agricoles victimes de cette maladie, une aide a été mise en place par la Région wallonne. Les éleveurs avaient l'opportunité, jusqu'à ce jeudi 31 octobre, de déclarer leurs pertes via un formulaire en ligne afin de toucher des indemnités.