Le football amateur a encore de beaux jours devant lui. Le FC Bracques fêtera ce 25 mars ses 50 ans en organisant un match exhibition. Il se disputera sur le site de Saint Julien à Bracquegnies, au nouveau complexe de la RAAL. Le match réunira d'anciens joueurs professionnels de la RAAL et d'anciennes gloires locales. Nous sommes partis à la rencontre du président du FC Bracques et d'un ancien capitaine de l'équipe.
Ne dites plus FC Bracques mais bien Royal FC Bracques. Le titre honorifique sera bientôt acquis. Voilà 50 ans que le club vit sa passion dans le plus pur esprit du foot amateur. Plaisir du jeu et du partage.
« Ce ne sont que des matchs amicaux mais chaque match est considéré comme un match de Coupe d’Europe. Donc en fait, on joue pour la gagne. On s’engueule parfois sur le terrain et puis on sort du terrain et c’est l’amitié. La troisième mi-temps reprend le dessus. On refait le match, on refait le foot. » explique Jean-Francis Formule, président du FC Bracques.
« Ça nous arrivait de nous engueuler, bien sûr, mais là l’entente était fantastique. D’ailleurs, aujourd’hui, malgré notre âge avancé, on parle de ces faits de jeux.» témoigne Gérard Van Eckhaben, ancien capitaine du FC Bracques.
Et qui dit football amateur dit bénévolat. Au commencement du club, tous les joueurs devaient mouiller le maillot aussi bien sur le terrain qu'en dehors.
« La structure c’était nous. Nous organisions. Un petit peu à la fois, les autres villages, les autres clubs, se sont rendu compte que l’on existait. » explique Gérard Van Eckhaben, ancien capitaine.
Est-ce que certains joueurs n’étaient pas justement frustrés que ce ne soient que des matchs amicaux ?
« Pas du tout, non au contraire. On n’avait pas la formation de joueur de football. Quand nous avons reçu Tamise, ils sont arrivés avec des gamins de 15-20 ans et nous on dépassait largement la trentaine. On aimait bien le foot mais on n’avait aucune formation. On se battait, bien sûr, pour gagner mais c’est tout ». répond Gérard Van Eckhaben, ancien capitaine.
Amateurs mais téméraires, les joueurs qui ont forgé l'histoire du club ont toujours gardé l'esprit Bracques.
« Vous savez ce que c’est un « braque »? C’est un gamin, un « scaf » comme on dit. Un gamin pas méchant mais qui est original, qui a des actions un peu différentes des autres. Un bon gamin. » explique Gérard Van Eckhaben, ancien capitaine.
D'année en année le club s'est structuré. L'ancien capitaine se souvient avec émotion des infrastructures de l'époque.
« C’était un « pachy », une prairie. On a fait ce qu’il fallait. Un monsieur venait tracer les lignes. Quand le centre sportif et culturel a été aménagé on a eu les douches. Là, c’était le nec plus ultra ! Vous vous rendez compte, eau chaude ! » témoigne Gérard Van Eckhaben.
Du confort de l'eau chaude au luxe de Versailles il n'y avait qu'un pas à franchir. Le FC Bracques l'a fait.
« Comme nous étions habitués à mettre 100 francs à chaque match de football, on a augmenté notre cagnotte et on est partis à Paris. Là on était attendus, je vous l’assure. On a joué à Versailles. Ils nous ont offert un voyage sur la Seine ! Là c’était pas mal ! Les femmes et les enfants nous accompagnaient. On était là, toute une équipe. Je crois que l’on a été battus 1-0 » se souvient Gérard Van Eckhaben, ancien capitaine.
D'autres matchs seront encore à disputer et à gagner, espérons-le. À commencer par ce match de gala du 25 mars auquel le club invite tous les anciens joueurs et les sympathisants.
Méline Rinchon