Ce 26 novembre, le monde de l’enseignement en Fédération Wallonie Bruxelles sera en grève pour dénoncer les mesures d’économie prévues par le gouvernement MR-Engagés. Parmi les craintes des acteurs de terrain, il y a notamment la réforme de l’enseignement qualifiant.
Jonathan Ramirez forme de futurs électriciens depuis 15 ans. Lui-même issu d’un parcours technique, il a voulu transmettre la richesse de ce type de formation en devenant enseignant. Mais aujourd’hui, selon lui, cette qualité de l’enseignement qualifiant est menacée par diverses réformes et mesures d’économie. Demain, comme d’autres collègues, il sera en grève pour la défendre.
" Aujourd'hui nos formations sont divisées. Quand j'ai commencé, on avait une quarantaine d'élèves au second degré en électro-mécanique. Depuis deux ans, cette option n'existe plus. Elle est séparée entre automaticien-électricien et mécanicien-automaticien. Cette tendance à la séparation des formation me fait peur. Et pour les élèves et pour les enseignants."
Des inquiétudes partagées à tous les niveaux au sein de l’Institut technique Saint-Gabriel. Ici, la direction soutient cet appel à la grève.
" Dans une école comme la nôtre, on aura des risques de fermeture de certaines sections en janvier. Cela aura un impact sur l'emploi de certains enseignants. Au niveau du staff de direction, certains postes pourraient aussi être en péril si l'on perd des élèves par toutes ces réformes qui se succèdent.", explique la directrice de l'établissement, Stéphanie Callens.
La réforme dans l’enseignement qualifiant ne sera pas le seul point sur lequel les grévistes tenteront se sensibiliser le grand public. Coupes budgétaire, fin des nominations, pénurie d’enseignants, les craintes sont multiples. Les acteurs de l’école veulent marquer le coup.
Piquets de grève, distribution de tracts, les perturbations s’annoncent importantes dans les établissements scolaires de la région. A l’Institut technique Saint-Gabriel comme dans d’autres écoles, un accueil des élèves sera assuré.