Dès demain et durant 3 jours, les gilles de La Louvière seront les invités d’honneur du carnaval de Nice. Un événement majeur en France qui draine chaque année plus dizaines de milliers de personnes. Un carnaval annulé en 2021 à cause du covid et qui revient donc cette année avec notamment la participation de 50 gilles louviérois. Une présence qui peut interroger alors que dans notre région l’organisation des festivités est toujours en suspens. Alors pourquoi un carnaval à Nice et pas à Binche ou ailleurs dans le Centre ?
Dès ce vendredi, la place Massena et la Promenade des Anglais vont vibrer au rythme du Carnaval de Nice. Durant deux semaines, les amoureux du folklore vont pouvoir se rassembler. Mais si l’événement est possible au bord de la méditerranée cette année, c’est avant tout parce que les mesures sanitaires dans l’hexagone se sont assouplies plus tôt qu’en Belgique. Et notamment au niveau des jauges qui ont disparu en France dans les stades ou les salles de concert. Alors qu’elles sont toujours présentes chez nous. C’est aussi parce que le déroulement du carnaval niçois est bien différent de ce que l’on connait dans la région du Centre. A Nice, les grands cortèges ont lieu au sein d’un site fermé à l’accès règlementé et payant. Une organisation bien plus compatible par exemple avec le contrôle d’un pass sanitaire. Toujours lui obligatoire en France.
« La fête va pouvoir se dérouler parce qu’effectivement, avec ce système de tribunes et de places assises, on peut répondre aux normes sanitaires. Alors qu’avec des fêtes populaires où les gens sont les uns contre les autres, c'est beaucoup plus difficile à comptabiliser, à organiser, malheureusement » nous expliqué Annie Sidro, historienne et conseillère artistique pour le Carnaval de Nice
Car dès le 16 février en France d’autres obligations seront levées, comme celle de consommer assis dans les établissements Horeca. L’ambiance après les grands cortèges prévus tout au long de la quinzaine de carnaval devrait donc monter d’un cran. Un carnaval qui signe son retour cette année, avec comme nouveauté l’invitation lancée à un grand carnaval étranger.
« Chaque année, nous allons rendre hommage à un grand carnaval. Et c’est avec les gilles de La Louvière que nous inaugurons cette tradition à laquelle je suis très attachée », Annie Sidro, historienne et conseillère artistique pour le Carnaval de Nice
Deux carnavals qui vont donc se rencontrer et créer de nouveaux liens. Des différences dans le déroulement des festivités et qui expliquent donc qu’un carnaval est possible à Nice et pas à Binche. Ou pour rester en France, à Dunkerque. Le grand carnaval du nord, sous certains aspects, très similaires aux nôtres, ayant lui aussi été annulé cette année.
A. Laurent