Interpellé ce mardi soir au Parlement de Wallonie par le député François Desquesnes, le Ministre des travaux publics, Philippe Henry, n’annonce pas de calendrier pour la réouverture de la route régionale N524 à Neufvilles.
Le 29 juin 2021, un effondrement du sol calcaire s’est produit sur la N524 à la sortie de Neufvilles, route de Montignies. Le trou s’est élargi et approfondi dans les jours qui ont suivi engloutissant un tronçon complet de la route, des prairies et des arbres. Le trou béant fait aujourd’hui 50 mètres de long, une dizaine de mètres de large et jusqu’à 8 mètres de profondeur.
Rapidement, les autorités régionales et communales ont pris les mesures de sécurisation. Mais en ce qui concerne le programme de réparation de la route, c’est encore l’inconnue totale.
L’objectif de ces interpellations est de connaître le calendrier prévisionnel de reconstruction de la voirie régionale. Le Ministre a expliqué qu’il fallait réaliser une étude préalable du sol, mais celle-ci vient de se terminer.
Sur le terrain, une déviation locale a été entreprise via les voiries locales qui sont inadaptées au trafic de transit (camions, vitesse,…) mais les incidents se multiplient sur ces routes.
C’était en juin 2021, des orages et pluies diluviennes provoquaient de nombreuses inondations dans notre région et principalement dans les entités de Braine-le-Comte et de Soignies. Dans ces régions, en quelques heures ce sont plus de 90l/m² qui sont tombés. A Neufvilles, c’est une partie de chaussée qui s’est effondrée. Un large trou de plusieurs mètres de diamètre s’est créé sur la route de Montignies.
Un plan d’urgence avait été déclenché de manière à faire intervenir la protection civile pour pomper cette eau.
La circulation avait ainsi été déviée via le chemin d’Hubermont en venant de Neufvilles et via le chemin Saint-Nicolas en venant de Jurbise.
Depuis plusieurs mois maintenant, les habitants des petites rues de Neufvilles vivent l’enfer, et pour cause : cet effondrement de la RN524 provoque un charroi important sur ces routes, pas adaptées à cela.
Cet afflux de véhicules entraîne de nombreux désagréments pour les riverains notamment des fissures dans leurs habitations.
Les citoyens ont décidé d’agir en lançant une pétition. Elle demande la réparation rapide de la RN524 et l’interdiction du trafic de transit vers les petites rues de Neufvilles.
“À la suite de l’affaissement de la RN524 à Neufvilles, à la fin du mois de juin 2021, le trafic a été dévié par les rues Godimont/Hubermont dans un sens, et par le chemin Saint-Nicolas dans l’autre sens. Ces déviations créent des nuisances considérables aux riverains de ces petites rues en raison de la densité du trafic, de la vitesse excessive des véhicules sur des voies rendues uniques, et du passage de poids lourds qui y sont normalement interdits”, indique P. Merlin, auteur de la pétition.
“ Ces déviations constituent un réel danger pour les usagers faibles qui n’ont d’autre choix pour se rendre à Neufvilles que d’emprunter ces petites rues. Le passage de nombreux poids lourds sur l’itinéraire de la déviation crée des dommages visibles aux routes et aux habitations en raison des vibrations, et perturbe le sommeil des habitants la nuit, créant des problèmes de santé. Aussi, nous demandons aux autorités de remédier au plus vite à la situation en procédant à la réparation de la RN524 de façon imminente ”, ajoute-t-il.
À noter que les riverains avaient également déjà demandé la mise en place de dispositifs ralentisseurs. Ils désiraient également que les rues Hubermont, des Charbonniers ainsi que le bas chemin et le chemin de Saint-Nicolas soient réservés à la desserte locale.
Les personnes venant du sud du pays empruntent ces routes afin de se rendre plus rapidement au parc animalier de Pairi Daiza. Un élément qui n’arrange rien aux affaires des habitants.
Côté ville, un géomètre a été désigné pour dresser l’état des lieux des voiries communales afin d’envoyer la facture de réparation au SPW pour les dégâts générés par cette période de déviation.
Le conseil communal a adopté une motion ultimatum : le Ministre Philippe Henry est invité à transmettre un calendrier prévisionnel des travaux avant la date du 30 juin 2022.
François Desquesnes ré-interpellera donc le Ministre en mai prochain au Parlement wallon pour connaître les suites de l’étude tomographique : le futur chantier de réparation devra impliquer une coordination entre le SPW et la SWDE et l’IDEA.
Rédaction web