Le château de Feluy est envahi par les petites billes en plastique rejetées par l'usine Total. Le propriétaire des lieux milite contre cette pollution qui dénature ce site classé monument historique. Aujourd'hui, il va plus loin encore et dénonce le manque de réaction de la commune.
Propriétaire du château de Feluy, Everard De Coster est à bout. Voilà plusieurs années maintenant qu'il dénonce la pollution intensive de l'entreprise Total, mais rien ne change, après chaque forte pluie, le constat est le même...
Le propriétaire du château a déjà identifié l'origine du problème : la taille de ces billes, trop petites pour être filtrées. En contact avec l'entreprise, Everard De Coster a déjà proposé plusieurs solutions et alternatives, mais les résultats ne sont pas à la hauteur de ses espérances.
L'entreprise fait de son possible. Précise tout de même Everard De Coster, propriétaire du château de Feluy. Elle a installé un système de filtration, mais le fait est que le produit continue de polluer le cours d'eau. Je leur ai déjà proposé de produire un pellet plus gros, plus facile à filtrer, mais visiblement, la solution n'entre pas dans leur plan marketing...
"On est infesté depuis une cinquantaine d'années".
L'usine Total a plusieurs sites de rejets, dont le Vivier qui mène directement à l'étang du château. Le site classé monument historique est infesté de billes. Le propriétaire espère donc que la commune trouvera rapidement une solution.
On veut réduire les flux et les rejets dans les cours d'eau. Témoigne Everard De Coster. Les rejets de Total retournent finalement dans le canal à Ronquières à la fin de la boucle, donc j'ai demandé à ce que les rejets se fassent directement dedans pour éviter de polluer les autres cours d'eau de la boucle.
Faire preuve de patience
La commune est consciente de la problématique et comprend la frustration du propriétaire, mais appelle à la patience : plusieurs actions sont en cours.
On a reçu le propriétaire du château, il y a plus ou moins un mois, pour échanger sur la problématique. Précise Bénédicte Poll (MR), bourgmestre de Seneffe. Nous, en tant que commune, notre rôle est un rôle de médiation et nous devons relayer ces infractions à la région wallonne et au département de contrôle. Une enquête est en cours auprès du procureur du Roi, nous suivons le dossier et nous sommes en contact avec les différentes parties.
La date de fin de l'enquête n'est pas encore connue, il faudra donc prendre son mal en patience avant de connaître les éventuelles solutions.