Dès dimanche dernier, jour de la catastrophe de Strépy-Bracquegnies, l'organisation d'un hommage national avait été évoqué. Ce moment s'est effectivement déroulé ce samedi 26 mars. Autorités nationales, régionales et communales se sont rassemblées autour des familles de victimes pour un recueillement sur le coup de midi à l'Hôtel de Ville de La Louvière. Audrey Decroës, Charles Sauvage
C'est un silence très digne qui a accueilli les différentes autorités du pays, ce samedi 12 h, à l'hôtel de ville de La Louvière. Les familles des victimes de Strépy-Bracquegnies sont rassemblées dans le hall. Occasion pour elles de partager leur histoire et surtout leur perte. Et alors que ce moment d'échanges n'était prévu qu'en fin de cérémonie, l'écoute s'impose.
« C'était un moment extrêmement émotionnel de voir ces familles brisées qui ont perdu, perdu des personnes qui faisaient la fête et peut être qui n'ont jamais su ce qu’il s’était passé. Mais pour ceux qui restent, c'est extrêmement douloureux et extrêmement difficile. Et la seule chose qu'on peut faire maintenant, c'est de se rappeler de bons moments, de bons souvenirs et c'est le meilleur hommage qu'on peut faire » déclare Alexander De Croo, le Premier Ministre.
Après avoir signé le registre des condoléances, le premier ministre prend alors la parole, citant un grand poète de notre région, Julos Beaucarne.
À son tour, le bourgmestre de La Louvière aura des mots forts pour exprimer à la fois la douleur, mais aussi la reconstruction. Cette prise de parole se clôture en tambours, suivie par une minute de silence.
« C'est une vie qui continue, mais c'est une vie cassée et ça doit être extrêmement difficile de vivre ça. On sent qu'il y a énormément de fraternité, que les gens se supportent les uns les autres. C'est la seule manière que l'on peut traverser des moments difficiles comme ceux-là » conclut le Premier Ministre.
Un recueillement national qui s'est achevé dans l'intimité. Familles et autorités se retrouveront pour un nouveau moment d'échanges.