Le CHU Tivoli a décidé de faire marche arrière dans le processus de fusion qui devait englober le Groupe Jolimont, le CHU Ambroise Paré et Tivoli. Une décision qui a surpris les deux autres partenaires alors que le mariage semblait définitivement scellé. Une union longuement négociée et qui devait aboutir, notamment, à la création d’un nouvel hôpital de 900 lits à La Louvière. Retour sur les étapes majeures de ce vaste dossier.
Suite à une décision du gouvernement fédéral, les hôpitaux du pays ont l’obligation de se structurer en réseau. En Wallonie, 8 ont vu le jour dont un qui regroupe Jolimont, le CHU Tivoli et le CHU Ambroise Paré à Mons. Des réseaux nés en janvier 2020. Mais en coulisses, les discussions se sont poursuivies pour aller plus loin que l’obligation légale de créer des réseaux de collaborations entre hôpitaux. Si pendant plusieurs mois aucun acteurs clefs du dossier n’a voulu nous le confirmer, c’est bel et bien une fusion des trois partenaires qui était sur la table. Une décision encore impensable quelques mois auparavant. Et pourtant en juin 2021, l’union est officiellement présentée.
Un projet qui prévoit donc la mutualisation des moyens et la création d’une entité commune de gestion. Une structure pilotée à part égale par les 3 organes du nouvel ensemble.
Avec comme ambition la plus concrète, la construction de deux nouveaux grands hôpitaux. L’un à Jemappes, l’autre à Louvière sur le site des anciens laminoirs de Longtain.
Mais en décembre, lors de la présentation du volet infrastructure du projet, le focus a surtout était mis sur le volet montois du dossier, le futur hôpital qui devait regrouper Tivoli et Jolimont était relégué au second plan. Les difficultés étaient-elles déjà présentes entres les différents acteurs ? Quoi qu’il en soit, 2 mois plus tard, le Conseil d’administration du CHU Tivoli a donc décidé d’appuyer sur le bouton pause et de suspendre sa participation à la fusion. Laissant Ambroisé Paré et le Groupe Jolimont poursuivent, seuls, pour l’instant, leur aventure commune.
Si le CHU Tivoli n'a pas encore souhaité répondre à nos questions face caméra, le patron de l'hôpital, Jean-Claude Dormont, nous a néanmoins indiqué que la volonté de Tivoli était bien de rester au sein du réseau Helora mais de suspendre temporairement sa participation à la mise en place de la gestion intégrée de la structure commune. Une gestion intégrée qui doit débuter le 1er janvier 2023, une échéance jugée trop rapide et impossible à atteindre pour le CHU louviérois.
A. Laurent