Et parmi tous les participants au cortège historique Saint-Martin, figurent les compagnons des Picquenaires qui ont pour mission d'accompagner la statue de Saint-Martin durant l’itinéraire. Des soldats facilement reconnaissables qui souhaitaient apporter plus de crédibilité à leur tenue de type médiéval. C'est ainsi qu'ils nous reviennent, transformés pour cette édition post-covid.
Ce costume revu et corrigé, les Horrutois le découvrent pour la première fois, habitués à version plus folklorique, moins historique.
Les représentants des compagnons Picquenaires qui étaient amenés à figurer dans d’autres cortèges, voulaient plus de crédibilité après avoir porté à une époque, un collant rose.
« Cela nous valait quelques quolibets lorsque nous sortions. Nous portions même un collant rose dans le passé. »
Et les voici de retour avec pantalon sobre, un surcot et des accessoires confectionnés par les artisans du village. Il est 9h et cette vingtaine de soldats enfilent une tenue beaucoup plus légère et agréable à porter.
"A l'origine, la lance que nous avons devait faire 4 mètres! On les appelait les Picquiers, ils allaient vers l'ennemi, la lance pointée vers lui. Ils embrochaient les ennemis et ensuite sortaient une hache, un fusil pour les achever."
Une compagnie qui a su traverser le temps et conserver cet amour pour les traditions. Née en 1958 par une poignée d’horrutois, elle a toujours pour vocation d’accompagner et de protéger Saint-Martin, le Saint patron du village.
"En 1488 il existait une compagnie de soldats dont le rôle était de protéger la chasse de Saint-Vincent Soignies lors de chaque sortie mais elle a disparu. Elle est réapparue en 1958, les anciens d'Horrues ont alors relancé cette compagnie pour accompagner la statue de Saint-Martin."
Une troupe qui, contrairement aux autres figurants de ce cortège historique, ne sont pas motorisés. Ce n’est donc qu’en cours de route, qu’ils reprennent leurs droits, aux côtés des nombreux chars qui retracent la vie de Saint-Martin.
"Tous les ans nous accompagnons la chasse de Saint-Vincent à Soignies, nous avons été invité à Maubeuge et à Haumont également."
Des Picquenaires, heureux et fiers de ce costume qui devrait traverser bien des décennies.
B. Maton