C’était la Journée du routier ce jeudi en Belgique. La fédération des transporteurs invitait les entreprises de transport ou les clients des chauffeurs à avoir une petite attention pour ces professionnels pas toujours considérés avec respect.
Une soupe bien chaude, un petit café, des biscuits à grignoter, il n’en fallait pas vraiment plus pour marquer cette Journée du routier. Deux cent septante entreprises du secteur participent à cette opération. Objectif de la FEBETRA, la Fédération belge des Transporteurs, mettre un peu de baume au cœur de ces pros de la route souvent mal considérés.
« Ça fait toujours plaisir, en effet, ça change, je ne m'attendais pas du tout à tomber sur un accueil comme ça quand je suis arrivé ici », sourit Alexis Mette, un routier français.
C’est que le métier n’a plus l’image de l’époque des « Routiers sont sympas »
Toujours plus de tensions sur la route, toujours plus de stress dû au « just in time » qui s’impose partout. Une enquête de la fédération des Transporteurs révèle que plus de 7 chauffeurs sur 10 sont fiers de leur métier et le jugent passionnant. Par contre 2 sur 10 estime qu’il est suffisamment apprécié.
« Ca correspond à une réalité parce que j'en parlais justement avec un collègue et en fait, on est mal considérés sur la route. On est trop gros, on est trop lourds, on nous fait des mauvais coups sur la route, sans forcément s'en rendre compte. Les gens sont stressés. Chez les transporteurs, généralement, on est tous dans la même galère, donc on est bien reçus. C'est dans les grosses bases logistiques qu’on nous prend pour des moins que rien », déplore Alexis.
Le patron de l’entreprise houdinoise le concède : l’accueil des chauffeurs n’est pas toujours parfait partout et les routiers n’en font pas toujours un max pour se montrer relax. Des efforts mutuels sont attendus.
« Je dis à mes chauffeurs les plus les meilleurs cours que nous dispensons pour le moment, c'est l’assertivité et l'hygiène de vie. Et avec ça, ils doivent être polis quand ils arrivent de bien se présenter. Mais il est clair qu'il faut que ce soit également réciproque », recommande Didier Michel. « Et ça, sincèrement, c’est de moins en moins, c'est le cas. »
Plus de respect sur les routes et en entreprise, une nécessité absolue pour ce secteur qui cherche 5000 chauffeurs en Belgique et 400.000 en Europe.
E. Verhelle