A chaque nouvelle annonce d'intempéries, de nombreux habitants de la région du Centre partagent la même appréhension, la crainte de subir de nouvelles inondations. A Houdeng, cette angoisse, ce sont notamment les riverains de la rue Lait Beurré qui la ressente. Depuis de nombreuses années, un problème de ruissellement d'eau est dénoncé par les habitants de la rue qui espèrent, cette fois, avoir été entendus. Audrey Decroës et Nicolas Spada.
Un champ en pente bordé, en contrebas, par des jardins et des constructions, voilà en résumé la situation topographique des riverains de la rue Lait Beurré à Houdeng. Une situation qui, avec l'accumulation des grosses averses, a mis en lumière un véritable problème de ruissellement d'eau. Ainsi, plusieurs fois par an, dès que les pluies sont plus importantes, plusieurs habitations du quartier se retrouvent sous eau.
« Moi, je suis ici depuis 2016. Les premières grosses inondations ont commencé en 2016. Je sais que des voisins sont impactés depuis 2008. Dès qu'il y a des fortes pluies, des gros orages, l'eau ruisselle et inonde tous les jardins, les terrasses, parfois même les caves et parfois même les rez de chaussée » témoigne Céline Caignaert, habitante de la rue.
Notre météo étant ce qu'elle est, le stress vécu par ces habitants a suivi une courbe croissante, ne comptant plus le nombre de dégâts encourus. Certains, devenus d'ailleurs permanents, à l'image de ce jardin totalement inexploitable car détrempé.
« Quand on travaille et qu'on sait qu'il a plu toute la nuit, que le terrain est imbibé et que ça va continuer de la journée. Moi, souvent, je demande à ma voisine de me tenir au courant, du moins si c'est inondé. J'ai mon chien qui est dehors, donc elle patauge. Ça m'est déjà arrivé de devoir téléphoner à mon compagnon pour qu'il quitte le travail et vienne creuser une tranchée parce que l'eau montait trop. Et c’est vraiment stressant à vivre au quotidien » ajoute la riveraine.
Une mobilisation s'est construite et endurcie : pétitions, interpellations ou encore, dernièrement, vidéos exprimant le ras le bol des riverains. Faire du bruit pour ne pas être oubliés. Une ténacité qui semble avoir porté ses fruits puisque, voici deux jours, la nouvelle est tombée. Les choses avanceraient enfin. Après une longue partie de ping pong, autorités communales et agriculteurs se seraient accordés.
« Le bourgmestre fait tout le nécessaire pour trouver un accord avec le fermier pour pouvoir justement faire des aménagements. Et ça y est, il y a un accord qui a été trouvé. Et normalement, dans les prochains jours, prochaines semaines, ça devrait enfin évoluer » espère Céline Caignaert.
Reste à déterminer quels types d'aménagements seront les plus efficaces. Les riverains de la rue s'arment une nouvelle fois de patience tout en gardant un œil vigilant sur les bulletins météo.