Vous les avez peut-être vues passer sur les réseaux sociaux, ces vidéos du Groupe Jolimont qui sont des appels à candidatures. Elles visent différents secteurs et sont la preuve qu’il y a un manque criant de collaborateurs surtout au sein du personnel soignant. Une période marquée bien évidemment par des quarantaines, des absences dues au Covid ou pour une toute autre raison.
Le groupe Jolimont recrute et il se sert des réseaux sociaux pour le faire savoir. Une petite série de capsules vidéos, donnant la parole aux collaborateurs, lance un appel aux nouveaux collaborateurs.
« L’objectif est de montrer à des candidats, comment ça se passe au niveau de l’hôpital de Jolimont, de montrer l’ambiance, les tâches, les points forts du groupe. Des interviews de plusieurs métiers pour lesquels nous avons des difficultés à recruter» indique la directrice des ressources humaines, Joëlle De Grox.
Le groupe recherche notamment des infirmiers spécialisés en Chirurgie, en Soins Intensifs et Aide Médicale Urgente, des technologues en Imagerie Médicale. Des nouveaux collaborateurs, ici il n’y en a jamais de trop.
« On parle bien souvent des soignants car c’est un métier en pénurie. Mais les collaborateurs qui doivent s’absenter, il y en a dans tous les secteurs, on a pas de frontière par rapport au covid. Et donc on a d’autres métiers qui sont touchés, qui souffrent également. »
Du sang neuf à l’heure où les équipes sont fatiguées, où les quarantaines se multiplient.
« Le Covid fait que l’on a pas toutes les équipes. Il y a toute une logistique qui doit être mise en œuvre pour ça fonctionne. »
La pénurie du personnel soignant qui est une réalité et à laquelle ils doivent faire face. Autant dire que l’arrivée sur le marché de l’emploi de 400 nouveaux infirmiers diplômés est une nouvelle appréciable. Certains viendront grossir les rangs des hôpitaux, en guise de soulagement.
« C’était déjà un secteur dans lequel il y avait moins de jeunes qui sortaient de l’école. Le Covid a permis d’améliorer les choses car c’est une période durant laquelle, on a pu voir que les soignants faisaient un métier qui avait du sens. La durée des études a été rallongée. Tout ça fait en sorte que l’on est dans une situation compliquée. Et l’aide du gouvernement aussi via le fond des blouses blanches, était une belle opportunité . Mais à ce moment là, tout le monde cherchait au même moment, les mêmes profils. »
La vaccination obligatoire du personnel infirmier risquerait elle aussi, d’aggraver la pénurie d’effectifs. Du côté du personnel soignant, le taux de vaccination est de 91%.
« 91% ont reçu les deux premières doses. Nous devons encore sensibiliser sur la troisième dose. »
Les personnes intéressées savent ce qu’il leur reste à faire. Se manifester auprès du groupe hospitalier. A la clé, dans la majorité des cas, des contrats à durée indéterminée.
B. Maton