Le plan Grand froid est activé depuis le mois de novembre à La Louvière. Ces derniers jours, les dispositifs d’accueil et d’aide mis en place sont particulièrement sollicités. Des personnes en grande précarité, aux parcours de vie divers. Malgré les difficultés du quotidien, certains gardent espoir de s’en sortir.
Thierry a 60 ans. Depuis 4 ans, ce Carolo d’origine a appris à connaître les rues de la Cité des Loups. Un accident de parcours et les problèmes se sont très vite enchainés.
« Un logement insalubre, j'étais avec mon épouse à ce moment-là et on se retrouve à la rue. On s'est dit qu'on en avait pour quelques semaines et finalement, ça fait quatre ans. Je pense que je vais rester à La Louvière. Maintenant, j'attends les codes de la carte d'identité. »
La crise sanitaire a ralenti les démarches administratives liées à son dossier. En attendant, il s’accroche. Il est devenu un habitué des services d’aides et d’accueil proposés à La Louvière.
« C'est du bar à soupes à l'Etape. Le Tremplin, le D.U.S à Houdeng. »
Contrairement à Thierry, certains choisissent pourtant de ne pas faire appel à ces services. Des personnes en grande précarité qui décident de rester en rue, de jour comme de nuit. Un phénomène observé depuis 2 ans à La Louvière. Une population sur laquelle les équipes du Relais Social Urbain porte une attention un peu plus forte encore en cette période de froid.
« Juridiquement, nous n'avons pas d'outils pour pouvoir contraindre quelqu'un. Et donc, ils sont en souffrance. Mais nos professionnels aussi. Il ne faut pas croire qu'on rentre à la maison tranquille le soir, quand on sait que certains sont surexposés. Alors, on donne du matériel, des couvertures, une tente quand on sait que quelqu'un ne veut pas pousser la porte de nos services. », explique Dominique Debelle, coordinateur général du Relais Social Urbain.
Des parcours de vie tous différents et des attentes qui le sont tout autant. Thierry, lui, reste optimiste et compte bien retrouver une situation plus sereine.
M. Pintus