Le Laetare était donc de retour ce dimanche à La Louvière. Une semaine, jour pour jour après le drame de Strépy-Bracquegnies, le folklore était évidemment teinté de tristesse et un vibrant hommage aux victimes a conclu la matinée, sur la place communale. Nous revenons sur les moments forts de ce dimanche matin qui restera gravé dans toutes les mémoires.
Après deux longues années de privation, le Laetare 2022 est attendu avec impatience, par les musiciens, les suiveurs et bien sûr les gilles eux-mêmes et leur famille. Au rang des plus empressés de marteler les rues ce dimanche aux petites heures ; Thibault et Jimmy. Pour eux, c’est une grande première qui commence évidemment par un habillage méticuleux.
Jimmy Baquet, gille « Les Boute-en-train ». « Oui, tout doucement le gille prend forme, pour la première fois. En tant que carolo, ça fait bizarre mais ça va ! J’ai envoyé ma candidature chez «Les Boute-en-train il y a deux ans. Avec le covid, cela n’a pas été possible. Maintenant, j’ suis. »
« Moi, nous dit Thibault Delfosse, ce qui m’a décidé à faire le gille c’est l’idée d’être un représentant du folklore de La Louvière, ville dans laquelle j’ai grandi. J’aime aussi l’esprit de fraternité et de camaraderie qui règne entre les gilles. »
Dans la famille Huchon, les 3 gilles sont prêts. Les premières coupes échauffent les acteurs avant l’arrivée des tambours et clarinettes. Avec l’aubade matinale, le carnaval démarre vraiment. De maisons en maisons, les groupes s’étoffent. Direction le centre ville.
La remise des médailles est un moment protocolaire qui honore la longévité des acteurs du folklore. Il y en a énormément puisqu’il faut rattraper 2 années sans carnaval. Pol Wasteels est l’un des récompensés. Il est gille depuis 75 ans.
« Le secret, c’est de conserver le plaisir et la joie de se retrouver entre amis. C’est un plaisir très intense que l’on a à cœur de renouveler. »
Autre moment intense du dimanche matin, le rondeau en masque. L’accessoire permet de gommer toutes les différences. Ensuite, unies et soudées comme jamais, les sociétés se retrouvent sur la place communale. L’immense rondeau du dimanche 13 heures rend hommage, de façon très émouvante, aux victimes du drame de Bracquegnies.
M. Bellefontaine