Elles sont nombreuses, les écoles, tous réseaux confondus, à faire face à une pénurie d’enseignants. Face à l’absentéisme, il leur est difficile de trouver des remplaçants. A l’Institut Saint-Joseph, la situation est d’autant plus interpellante que certains élèves n’ont plus eu de professeurs depuis plusieurs mois. Ce que l’on recherche ici, ce sont essentiellement des personnes qui pourraient dispenser les langues et les mathématiques.
L' appel lancé par Aurore Tourneur ce mardi sur les réseaux sociaux résume la situation. L’institut Saint-Joseph recherche des professeurs de math', de langues pour longue durée, mais en vain.
« Le Covid, Omicron, c’est un autre contexte, un autre problème, dans le sens où ce sont des maladies de courte durée. Et donc, plus compliquées pour le remplacement. Ici pour un remplacement jusque Pâques, c’est la croix et la bannière » nous explique Aurore Tourneur, directrice de l’établissement.
Personne pour remplacer les enseignants absents pour cause de maladie. Un taux d’absentéisme aujourd’hui de 10%, il était bien plus important encore il y a quelques semaines.
« Cette partie de l’établissement, compte 120 professeurs. Actuellement, un professeur doit se faire opérer, une enseignante attend famille, il y a des maladies de longue durée" poursuit Aurore Tourneur.
Cet appel a pourtant bien été enregistré sur le portail de la Communauté Française, un outil qui permet aux établissements scolaires de faire part de leurs besoins en matière d’enseignants. Résultats : 0 candidat, toutes catégories confondues.
"Les écoles doivent aller sur ce portail et nous avons toute une série de personnes qui postulent. En titre requis, en titre suffisant, en titre de pénurie."
Mais qu’est-ce qui explique une telle pénurie ? Aurore Tourneur pense aux conditions de travail qui en rebuteraient plus d’un.
« Nous travaillons avec une Haute Ecole de Braine-le-Comte et en bac 2, il n’y a que 5 étudiants. C’est un métier passionnant mais fatiguant. »
Concrètement, cela se traduit par des élèves qui se retrouvent à l’étude. Des enseignants qui prestent des heures supplémentaires pour remplacer les collègues. La direction a déjà songé aux étudiants instituteurs et aux retraités pour combler le manque, mais ce n’est pas si facile que çela.
« Je pense ici à mes étudiants de deuxième, ils ont un CE1D, un examen de fin de premier cycle. C’est un examen externe et il y a des élèves qui n’ont plus eu de prof' depuis des mois. »
Et ce n’est pas la première fois que la direction fait face à ce problème. La direction, qui, pour le moment, n’a d’autres choix que d’attendre.
B. Maton