Rendre la ville plus attrayante en éliminant les chancres au profit de nouveaux projets, c'est l'un des objectifs poursuivis à La Louvière depuis plusieurs années. Cette semaine, les autorités communales et leurs partenaires ont ainsi inauguré un nouvel exemple de ce travail de fond. Un bâtiment qui compte 6 logements et un commerce de prêt-à-porter.
C'est un bâtiment entièrement rénové, situé à l'angle de la rue Sylvain Guyaux et de la ruelle Pourbaix, qui entame une nouvelle vie. A l'initiative de la ville de La Louvière et de Devllop, avec le soutien financier de la région wallonne, il participe à l'opération de redynamisation urbaine en cours.
" Quand on parle de redynamisation, on ne parle pas uniquement de la rénovation du bâti, mais c'est un des éléments déterminants ", explique Jacques Gobert, bourgmestre de La Louvière. " Ce bâtiment, dont la régie communale Devllop était propriétaire, nous avons pu l'acquérir mais aussi le rénover, grâce à des subsides wallons, pour en faire six logements qui seront gérés par Centr'Habitat et une maternité commerciale. "
Du logement à l'étage donc et du commerce au rez-de-chaussée, un mix privilégié par les acteurs locaux.
" C'est toujours la philosophie qu'on essaie d'adopter ", confirme Stefana Baio, directrice de Devllop. " Lorsqu'il y a un chancre urbain dont le privé ne veut pas, on achète le bâtiment, on le rénove toujours en ayant dans l'idée de créer du commerce au rez-de-chaussée et des logements aux étages. Après 18 h, dans le centre ville, il n'y a plus beaucoup d'animation. Et donc l'idée de réoccuper les étages des commerces est toujours le fil conducteur des projets que l'on mène pour lutter contre ce constat."
Les 6 appartements de deux chambres sont toujours inoccupés mais, mis en location par Centr'Habitat, ils devraient rapidement trouver preneurs. La "boutique tremplin" est, quant à elle, occupée par un commerce de prêt-à-porter. La locataire, Florence Blairon, a été séduite par l'opportunité d'un loyer évolutif sur trois ans pour tester son nouveau concept.
" J'ai déjà un magasin pour enfants, à La Louvière, et je voulais agrandir mon activité et ouvrir une boutique pour adultes. Ici, c'est attractif pour nous, commerçants, parce que, pendant trois ans, je peux voir si mon concept marche. Si ça fonctionne, je pourrai investir dans un bâtiment qui m'appartient et et continuer mon activité ", explique la commerçante.
Avec cette initiative de suppression de chancres et de création de commerce, la Ville de La Louvière et Devllop espèrent jouer un rôle de levier et attirer d'autres investisseurs. Des primes de maximum 6000€ peuvent, en outre, être octroyées aux commerçants qui s'installent ou qui redéfinissent leur activité.
N. Elet