Voulue dans l’accord de gouvernement de 2014 par l’ancienne ministre libérale de la Santé Maggie De Block, la rationalisation de l’offre de soins pour plus d’efficacité et un moindre coût impose la création de 25 réseaux hospitaliers en Belgique. Parmi ceux-ci, Helora.
Les hôpitaux de Jolimont, Ambroise Paré, Warquignies, Tubize, Nivelles, Lobbes ne feront bientôt plus qu’un.
Ils seront regroupés au sein d’Helora qui emploiera 9600 personnes. Un projet qui suscite, on s’en doute, des inquiétudes au sein du personnel de l’hôpital de Jolimont.
Dans un long courrier, la direction lui a apporté quelques précisions sur le futur de leur institution et du groupe auquel elle s’intègre.
Elle confirme que le réseau, et non plus les hôpitaux, sera l’employeur unique du personnel. Les travailleurs en place garderont leurs droits acquis et un statut « Helora » sera créé pour les nouveaux engagés.
Autre confirmation : l’achat du terrain pour le futur hôpital de La Louvière à Longtain. Les 14 hectares ont été acquis le 23 mars dernier.
Le pôle logistique commun pour les services non-médicaux (cuisine, blanchisserie…) sera construit dans la région de Mons. Comme le logipôle médical (stérilisation, pharmacie…), il verra le jour avant la construction des cinq nouveaux hôpitaux du réseau prévue pour 2030.
Le personnel souhaitait également des précisions sur le planning des fusions des différents services. La direction n’a pu répondre que sur la fusion administrative qu’elle espère voir réalisée pour le premier janvier 2023.
Rappelons qu’outre le nouvel hôpital de Jolimont (900 lits) à Longtain, Helora projette la construction de 4 autres hôpitaux : à Jemappes (850 lits) pour remplacer Ambroise Paré et Saint-Joseph, à Warquignies (250 lits) sur le site de l’actuel, à Nivelles (350 lits) près de la sortie d’autoroute Nivelles-Nord et, en fin, à Lobbes (250 lits) à un endroit à déterminer. Tout cela avant la fin de la décennie, assurent les gestionnaires d’Helora.
Le CHU Tivoli faisait partie initialement de ce méga réseau hospitalier. Mais, pour reprendre les termes de sa communication, il a annoncé en février dernier qu’il mettait « en pause » son intégration. Il estime que la date du premier janvier 2023 pour la mise en place de la gestion intégrée est irréalisable. Tivoli suggère que cela se fasse de manière plus réfléchie et progressive plutôt que dans la précipitation.
E. Verhelle