Par ces températures négatives, le bar à soupe permet aux personnes isolées, dans le besoin, les SDF de se retrouver dans un endroit chaud le temps de boire une soupe ou un café et de manger un sandwich. Cet endroit qui fait partie de la Maison Croix Rouge La Louvière-Le Roeulx a sa raison d'être surtout en cette période hivernale. Les personnes qui s'y rendent y trouvent du réconfort et se sentent moins seules.
"Aujourd'hui, c'est la minestrone. Elle est bonne. Ha ha ha ha ha ha !"
Vous venez régulièrement ?
"Oui, régulièrement. Oui, oui, je viens pour briser la solitude parce que je vis
seule et j'ai besoin de... C'est un besoin que j'ai de venir parler, de rencontrer. Voilà".
C'est important qu'il existe des lieux comme ici ?
"Oh oui, quand même. Il y avait beaucoup de gens qui n'étaient pas au courant que ça existait, mais ça peut aider beaucoup de gens quand même, qui sont dans la solitude, qui vivent seuls, comme moi. On a passé les fêtes seule, donc c'est un petit peu notre réconfort".
Comme Marie-Line, ils sont une cinquantaine par jour à fréquenter le bar à soupe situé dans une structure préfabriquée, sur le parking à l'arrière de la maison de repos du Laetare, au 54, rue du Moulin à La Louvière.
Pour Amadeo Miceli, président de la Maison Croix-Rouge La Louvière - Le Roeulx :
"C'est un accueil inconditionnel. Nous accueillons des sans abri, des personnes mal logées, des personnes qui cherchent du lien social. Toutes personnes démunies et qui ont envie de venir passer un moment avec nous".
Vous êtes ouvert toute l'année, mais par ces temps-ci, c'est encore plus important ?
"Bien sûr, bien sûr, depuis le 1ᵉʳ novembre, depuis le déclenchement du plan grand froid, nous sommes ouverts cinq jours semaine, du lundi au vendredi, de 9 h à 14 h. Mais souvent nous sommes ouverts même avant. Donc certain de ce matin, les premiers étaient déjà à 8 h derrière la porte. Donc, à partir du moment où nous avons deux bénévoles qui peuvent accueillir, nous ouvrons évidemment la porte. On ne les laisse pas dehors".
Des bénévoles qui malheureusement, se font rares...
"Ben oui, disons que nous avons quand même quelques soucis. Je lance un appel ! Si certaines personnes sont intéressées, elles sont les bienvenues".
Les bénévoles s'occupent des sandwiches et servent la soupe qui, elle, est préparée à l'extérieur.
"Pour la soupe, nous avons deux partenariats avec deux écoles de La Louvière, L'IPES, Léon Hurez et René Thône. Nous fournissons les légumes frais et eux nous préparent de la soupe qui est distribuée ensuite pendant les journées d'ouverture".
Une soupe qui réchauffe les cœurs.
"Pour papoter avec les gens, passer une bonne heure, vu le temps dehors".
"C'est de la compagnie, un peu d'assurances. On a une bonne soupe bien chaude, du café à volonté. Un sandwich, c'est bien, ça fait plaisir aux gens qui sont dans le besoin".
"C'est une belle équipe. Vraiment bien. Tout le personnel, tout le monde. Et je suis contente, je viens depuis un an".
On y boit, on y mange. Mais le bar à soupe, c'est bien plus que cela.
"Au-delà de tous les services offerts pour cet accueil, nous sommes là également pour orienter vers nos partenaires du Relais social urbain. Pour toute demande, on réoriente vers les professionnels du réseau. On ça peut être des suivis administratifs. Nous avons le relais santé qui n'est pas loin et pour tous les petits bobos et autres, les accompagnements psychologiques, le soutien psychologique. Nous travaillons également sur place avec deux partenaires est sacs à dos qui viennent sur place deux fois par mois, faire du soutien psychologique et également avec l'association Trait d'Union, qui vient faire aussi de l'accroche pour les personnes qui ont des problèmes d'alcool".
C'est grâce aux subsides du Relais social urbain et de la Région wallonne qu'une telle structure peut exister. Depuis un mois, deux personnes ont été engagées : un chargé de projet ainsi qu'un éducateur A2 qui viennent professionnaliser les lieux.