Le Tellier des Prés, c’est le nom de la carrière qui s’est ouverte en 2008 aux confins de Soignies, Ecaussinnes et Braine-le-Comte. Les relations avec le voisinage n’ont pas toujours été faciles et la construction en cours d’un concasseur n’arrange pas les choses. Les exploitants du site ont donc invité les riverains à les rencontrer pour préciser leur projet et répondre à leurs questions sur les mesures prises pour réduire les nuisances.
Venus en voisins, des riverains découvraient la carrière de pierre bleue qui leur cause tant de soucis. Et la construction d’une installation de concassage n’apaise certainement pas leurs inquiétudes. Les exploitants du site, Sagrex et la Pierre Bleue Belge ont lancé une invitation aux riverains (à ceux qui crient fort et aux autres, précisent-ils) de les rencontrer in situ. Ils seront une dizaine à participer aux deux après-midi portes-ouvertes.
Schémas, photos aériennes, plans viennent appuyer les explications de carriers sur les projets en cours, les plages d’exploitation, les normes sonores, les futures éoliennes, la nécessité de développer le concassage sur le site, les limites que respectera la carrière pour les 9 prochaines décennies.
Il régnait, nous semble-t-il, un climat de confiance entre les deux parties.
« Je dirais que je suis plus rassuré qu’avant de venir », confie Bernard Mary, un voisin, « étant donné que j’ai reçu pas mal de réponses à mes questions. Et surtout de voir qu’il y a une ouverture. »
Le plan de secteur a été modifié en 2004, le permis accordé en 2006 et le premier bloc extrait en 2008. Une éternité au cours de laquelle les attentes et les exigences des riverains ont évolué. Un exemple : les merlons.
« Au début de la carrière, on a essayé de minimiser l’impact paysager », précise Julie Abraham, administratrice déléguée. « Donc, on n’a pas eu la possibilité de mettre des merlons ou des plantations. Mais on remarque depuis quelques années -et clairement aujourd’hui- que les riverains préfèrent avoir plus de verdure ou des merlons verdurisés pour se protéger de la vue de la carrière. »
Si l’exploitant s’est engagé à mettre en œuvre ce que le permis lui permet, d’autres riverains absents dénonçaient le timing de ces réunions incompatible avec une vie professionnelle et la volonté du carrier de minimiser les nuisances sonores qu’ils subissent.
E. Verhelle