Cette semaine, plusieurs manifestations d'agriculteurs se sont déroulées en Wallonie ainsi que dans notre région. Les agriculteurs s'inquiètent de cette réforme européenne de la Politique Agricole Commune. Quelle est leur inquiétude? Pourquoi s'opposent-ils à cette nouvelle mouture de la PAC? A Neufvilles, nous avons rencontré un exploitant agricole, producteur de lait et éleveur de Bleus Mixtes.
Depuis plusieurs générations, cette ferme est une affaire de famille. Ici, on élève une race de bovin bien spéciale : le bleu mixte.
"C'est une race locale. Elle est même considérée comme étant une race en voie de disparition. Nous sommes une cinquantaine en Wallonie à continuer cet élevage de bovin. C'est l'ancien blanc bleu viandeux" nous explique Frédéric Cuvelier, exploitant agricole à Neufvilles.
On produit de la viande et du lait. Le cheptel s'élève à 300 têtes. Et l'on cultive en alternance, de la luzerne ou encore des betteraves. Pour notre famille d'agriculteur, cette réforme de la politique agricole commune serait beaucoup moins intéressante financièrement.
"On est allé manifester. Evidemment, nous avons des aides. On voudrait les réduire. Surtout dans l'élevage. Si on réduit ces aides, des agriculteurs vont peut-être devoir arrêter. Je sais bien que l'environnement est important. Ces normes écologiques sont des contraintes. Nous sommes déjà très contrôlés" affirme Frédéric Cuvelier.
Le métier n'est pas évident. La traite, c'est deux fois par jour. Et les animaux, c'est 365 jours par an. Chaque année, plusieurs exploitations agricoles disparaissent. Faute de repreneur et de soutien familial. Nul doute que cette famille d'éleveur et producteur de lait suivra avec beaucoup d'attention cette réforme européenne de la politique agricole commune qui doit être votée d'ici le 31 décembre au parlement de Wallonie.
D. Colette