Ils étaient attendus à Bruxelles, ils sont finalement bien arrivés sur le coup de 10h. Le secteur non marchand est descendu dans la rue, pour interpeller les gouvernements actuels. Leurs conditions de travail et la pénurie de personnel, sont au coeur des revendications.
Epuisé, le personnel des soins de santé, de l'aide sociale, issu du socioculturel ou encore de l'enfance, ont pris le train très tôt ce matin, afin de se rendre dans la capitale.
Sur le site hospitalier de Jolimont, une délégation de la FGTB distribuait des tracts pour faire la lumière sur ce qu'ils traversent au quotidien.
Ce jeudi matin, des techniciennes de surface réunies en délégation syndicale, distribuaient des tracts aux abords du site hospitalier de Jolimont, leur lieu de travail. Leur objectif : sensibiliser les patients et les travailleurs sur leurs conditions de travail.
Nous manquons de personnel, les gens viennent et puis, s'en vont car ils voient dans quelles conditions nous travaillons. La direction a le couteau sous la gorge et le gouvernement ne veut rien comprendre au détriment du travail, au détriment du patient. Raymonde Vilbajo, délégation FGTB sur le site de Jolimont.
Un mal-être mis en lumière grâce à cette action menée sur le site de Jolimont. D'autres travailleurs en revanche, ont pris part à la manifestation nationale qui s'est déroulée à Bruxelles.
Ce sont des personnes qui travaillent dans des métiers essentiels. Ils ont démontré leur importance durant le Covid, oubliés aujourd'hui et qui veulent rappeler au gouvernement, l'importance d'investir dans ce secteur nous explique, le secrétaire permanent SETCa, Christophe Morais.
Ce jeudi ils étaient réunis afin de parler d'une même voix.
C'est fatiguant, lourd, on est mal payé, beaucoup de gens sont en maladie, on ne remplace pas. Anna Toth, employée infirmière au sein d'une maison de repos depuis 1986.
Des enseignants ont également défilé dans les rues de la capitale ce jeudi, en attente de changement pour pouvoir exercer dans de bonnes conditions.
La taille des classes par exemple. Il y a des balises mais ce n'est pas respecté. On a toujours plus d'enfants. L'évaluation des enseignants, on ne sait toujours pas comment cela sera fait et on parle de CDI et non de nomination alors que c'est ce qui est attractif dans le milieu précise Miranda Guerra, déléguée au sein d'une école de la région.
Il y a eu plusieurs gouvernements consécutifs. Ils ont fait le même choix : désinvestir le non marchand. Aujourd'hui on veut leur rappeler que c'est un moment important, un budget va être réalisé, il ne faut surtout pas faire des coupes dans le budget au niveau des soins de santé ajoute Christophe Morais au nom du SETCa.
Un mouvement qui a entrainé des perturbations dans le secteur du non marchand ce jeudi notamment dans les écoles et dans les milieux hospitaliers.