Les hôpitaux submergés et en manque d’effectifs ont besoin de sang frais. Pour combler ce manque, pourquoi ne pas trouver de l’aide auprès des 400 nouveaux jeunes diplômés infirmiers? Tout droit sortis de l’une des six écoles secondaires du réseau libre. Damien De Hainaut, fait partie de ceux-là. Il peut désormais prendre son envol après 3 ans et demi de cours au sein de l’IESCA sur le site de Jolimont. Aujourd’hui il se destine à une carrière d’infirmier à domicile mais il reste disponible, ponctuellement, pour des missions en milieu hospitalier.
Damien a décroché le fameux sésame il y a une semaine, après 3 ans et demi au sein de IESCA sur le site de jolimont. A 29 ans, il n’est pas le plus jeune de sa promo, lui qui a déjà exercé dans un tout autre milieu.
« Je n’ai plus voulu travailler dans le commercial. Je voulais me rapprocher de l’humain donc les soins, l’accompagnement. »
Ce feluysien fait donc partie des 405 élèves qui ont reçu leur brevet d’infirmier dans l’une des 6 écoles qui l’organisent. Une bonne nouvelle pour le milieu hospitalier, frappé par la pénurie en cette période particulière.
« La durée est de 3,5 ans car il y a eu des modifications, au niveau du diplôme. Pour être reconnu au niveau européen, nous avons dû faire X heures de stage en plus. »
Un cursus un peu particulier marqué par l’arrivée d’une maladie, le coronavirus, devenant, une matière à part entière. De nouveaux gestes, des comportements qu’ils ont dû adopter alors qu’ils ne s’y attendaient pas.
« Durant la première année de pandémie, nous n’avons pas pu réaliser un stage. C’était assez compliqué, nous n’avions pas toutes les connaissances, et donc il a fallu apprendre et ensuite nous avons eu une formation un peu plus poussée. »
La facette du métier qu’il apprécie le plus, c’est l’accompagnement de la personne et le rapport qu’il entretient avec les familles. Dans les jours, dans les semaines qui viennent, Damien De Hainaut, fera sa grande entrée dans le monde professionnel.
« J’étais destiné à aller dans les soins à domicile, les soins hospitaliers sont plus techniques. Mais je me suis inscrit dans une agence intérim pour renforcer les besoins en hôpitaux. »
Pour Damien De Hainaut, il s’agit ici, d’un second souffle à son parcours professionnel. Plusieurs dizaines de condisciples viendront grossir à nouveau les rangs en février ou d’ici juin portant le nombre total de nouveaux infirmiers à 500.
B. Maton