C'était une première ce samedi à Soignies, l'Urban Day a véritablement séduit. Mettant en valeur de nombreux pans de la culture urbaine, cet événement a combiné valeurs sûres et découvertes. A l'intérieur comme à l'extérieur, il y en avait pour tous les goûts. Audrey Decroës et Yvan Duc étaient sur place.
Faire découvrir la culture urbaine et surtout la promouvoir, voilà l'objectif de ce premier Urban Day sonégien. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cet objectif a été atteint. Dès l'arrivée sur la place Van Zeeland, les découvertes commencent avec les skateurs du groupe Skate ta région. Sensations garanties.
« Simplement une initiation pour les jeunes qui veulent apprendre. Qui oseraient aussi. C'est ça la question. Et on organise aussi une compétition, mais compétition entre guillemets, plus dans un esprit sportif fairplay. C'est plus pour le fun que vraiment vouloir gagner quelque chose et tout simplement montrer la bonne humeur qu'il y a derrière ce sport qui aujourd'hui passe aux jeux olympiques et qui donne une autre image que du skate » présente Nicolas Lévêque membre du groupe ‘Skate ta Région’
Avant d'explorer les propositions à l'intérieur, petit arrêt au poste des grapheurs en plein travail. Suit l'expo photos avant d'entrer dans la salle proprement dite où, là encore, la culture urbaine déploie d'autres facettes.
« Il y a eu par exemple un foot freestyle. J'ai participé. On a eu le groupe de musiciens, c'est assez cool. On est venu voir un des musiciens en particulier. L’ambiance est top, j’espère que cela va continuer comme ça » témoigne un jeune présent pour l’Urban Day.
Vous l’avez entendu, vous le voyez, il est ici question de Freestyle Football ou encore de Street Soccer.
« Le but du Freestyle Football, c'est de faire des gestes techniques avec le ballon, du jonglage, etc. On s'inspire beaucoup de la dance, du domaine du hip hop. Le Street Soccer c'est du un contre un. Le but c'est de mettre le plus de goal, soit de mettre un petit pont. Un petit pont, ça équivaut à un KO dans la boxe. C'est une discipline qui évolue chaque jour. Elle est très jeune. Je pense qu'elle a commencé aux alentours de 2006 en Hollande. C'est une discipline hollandaise. Donc voilà, j'espère qu'elle va se développer un peu partout dans le pays et également dans le monde entier » présente Thomas Karlier, freestyler et street player.
Les démonstrations de disciplines urbaines viennent, entrecouper les concerts. Parce qu'évidemment, la musique tient une grande place dans l'Urban Day et notamment avec l'une de ses têtes d'affiche, artiste réputé de la scène rap hip hop, Melfiano a fait rimer la sortie de son deuxième album avec l'événement Le Sonégien est monté sur scène à la maison.
« C’est une demande qui existe depuis longtemps. Je fais du rap depuis une quinzaine d'années et c'est le premier concert de rap qu'on a au centre culturel et je trouve ça vraiment génial. Et oui, la culture urbaine est de plus en plus en avant. C'est devenu, comme certains disent, le nouveau rock, parce qu'à l'époque quand j'étais adolescent, elle était moins populaire. C'étaient vraiment des petites niches, comme on dit. Et maintenant de le voir qui se démocratise ainsi, qu'il y a du monde, il y a des gens qui viennent en famille, etc juste pour prendre un verre, passer des bons moments. Là, on se dit vraiment qu'on a gagné quelque chose » explique Melfiano
L’Urban Day a donc été une grande réussite. À n'en pas douter, la deuxième édition est d'ores et déjà à l'ordre du jour.
« Ça devrait être mis en œuvre beaucoup plus souvent dans plusieurs villes et c'est vraiment bien que ça se passe » conclut une jeune spectatrice.