Les artistes et artisans ont pour habitude de travailler dans l’ombre de leur atelier. Les expositions représentent pour eux, un bon moyen de faire connaitre leur talent. Tout simplement dans le but de partager. Après deux années de Covid, durant lesquelles ils ont été privés de vitrine, les voici de retour dans le cadre du week-end « Contrastes » qui s’est déroulé en l’espace Culturel Victor Jara à Soignies. Petit tour d’horizon de ce qui a été présenté…
Des tranches de vie immortalisées en Belgique ou ailleurs, ici exposées à Soignies parce qu’elles ont eu le mérite d’attirer l’œil de ce photographe sonégien. Bruno Dewolf ne fait pas cela dans un but lucratif mais bien pour partager des petits détails du quotidien.
« Elles ont été prises en Belgique, dans d’autres pays du monde, aux Etats-Unis, à Cuba aussi. Je ne me sépare jamais de mon appareil photo ! Je travaille en numérique. Je les retravaille sur ordinateur et puis je les sors. »
L’art pour hobby, l’art qui un jour s’installe pour ne plus quitter celui qui a été contaminé. Il y a 25 ans, Didier Niels sortait pinceaux et couleurs pour la première fois bien déterminé à explorer tous les courants possibles et inimaginables.
« Du postmodernisme, du cubisme aussi c’est vraiment un réel hobby pour moi. »
Des tableaux surréalistes aux noms surréalistes avec des tâches de sang, des crustacés, un masque chiné en Angleterre, incrustés dans la toile pour faire rire, car c’est le but de sa démarche.
« Ces tableaux ont vraiment un nom qui peut faire peur, mais ce n’est pas le but, je veux interpeller, faire rire aussi. »
Profil d'un autre artisan, un retraité vitrailliste qui crée des luminaires pour le plaisir. L’une de ses nombreuses activités et pour laquelle il donne énormément de son temps. Un travail qui doit pourtant encore se faire connaître.
"C’est dans le but de me laisser aller. En plus, vous devez faire des recherches, travailler le verre, le colorer. Et puis cela donne naissance à une lampe !"
On aura décidément tout vu ici dans ce lieu d’exposition. Un livre des secrets, par exemple, a été sculpté à partir d’un bloc Ytong, une matière pourtant friable, découpée à la scie spéciale mais qui inspire un artiste écaussinnois.
« J’ai voulu rendre hommage aux écrivains en réalisant ce livre. » Henri Van Passel, sculpteur.
Chacun possède sa propre personnalité. Il existe autant de façons de créer qu’il existe d’artisans à Soignies et dans sa périphérie.
B. Maton