Mardi, Le conseil communal de Soignies a mis à l’honneur les équipes qui ont œuvré au bon fonctionnement du centre de vaccination de la Haute Senne, durant un an. L’occasion de dresser, avec deux de ses acteurs, le bilan de cette expérience médicale, logistique et humaine.
Aujourd'hui, les locaux situés sur le site Saint-Vincent du CHR Haute Senne semblent bien calmes, après une année d'activité intense. Étienne Van Honacker, responsable du centre, et Astrid Hazebroucq, infirmière coordinatrice, étaient au cœur de ce dispositif où, en février 2021, tout était encore à inventer.
« Ce que je retiendrai, c'est que nous avons démarré au départ à partir d'une feuille blanche », se souvient le docteur Van Honacker. « Nous découvrions l'organisation d'un centre de vaccination et donc d'une vaccination de masse. Et c'est à partir de cette feuille blanche que nous avons tout construit. Nous avons évidemment mis en place toute une série de partenariats, que ce soit avec l'hôpital, que ce soit avec la bourgmestre de Soignies et les services communaux de la ville de Soignies, mais également avec l'armée. Et puis, il y a eu tous nos médecins et toutes nos infirmières de la région de Soignies, de Braine-le-Comte et d'Ecaussinnes. »
Astrid Hazebroucq était de ces personnes : « Le docteur Van Honacker m'a contactée au tout début de l'année 2021 en me demandant si je voulais faire partie de son aventure dans l'ouverture de ce centre de vaccination. Et bien évidemment, c'était oui. Oui pour moi, oui pour mes collègues infirmières, parce qu'il y avait une situation urgente à gérer au niveau sanitaire et donc on ne se posait pas de questions. »
Les responsables du Centre de vaccination de Soignies ont alors eu une obsession. Faire de cet espace restreint, où seuls 4 box d’accueil étaient disponibles, un lieu de vaccination efficace, au service de la population. Etienne Van Honacker :
« A l'époque, nous avions très peu de vaccins. Donc, nous voulions vraiment être très économes et très efficaces dans l'utilisation de ces différents vaccins. Ca nous a donné l'occasion de développer des actions extraordinaires, que ce soit des vaccinations dans un bus, que ce soit un marathon olympique de la vaccination ou que ce soit la recherche forcenée de personnes à vacciner pour éviter d'en jeter. »
L'année du centre a également été marquée par de nombreux imprévus, toujours surpassés par la solidarité des équipes. Un des enseignements de l'expérience.
« Que ce soit des vaccins qui arrivaient à l'extrême limite pour nous permettre de ne pas fermer notre centre, que ce soit des conditions météorologiques difficiles avec de la neige, un soleil de plomb ou même l’inondation du centre. Mais, à chaque fois, ça ne nous a jamais empêchés de garder notre cap. »
« C'est ce qui m'a le plus marqué », conclut Astrid Azebroucq. « C'est l'aventure humaine qu'on a vécu ici. On a fait des rencontres formidables. Je ne connaissais pas la plupart des infirmières qui ont travaillé ici. Ça a créé des liens qui ne vont jamais se défaire. »
À l'arrêt depuis fin mars, le centre n'en est pas pour autant démantelé. En collaboration avec l'hôpital, il a été décidé de le maintenir jusqu'au mois de septembre. En cas de besoin urgent, il pourrait donc être relancé dans les plus brefs délais.
N. Elet