Le centre de vaccination de Soignies s’est décentralisé. Il a en effet ouvert une antenne au sein même de l’hôpital du Tilleriau. Objectif : faciliter la vaccination du personnel qui a droit à une troisième dose.
C’est inédit : un centre de vaccination covid qui installe une antenne dans un hôpital. Ce sont donc des infirmières extérieures au CHR qui vaccinent les membres du personnel du CHR Haute Senne. Seules obligations pour accéder à la troisième dose : prendre rendez-vous et, pour recevoir une injection avoir reçu la deuxième dose il y a 6 mois au moins.
« L’hôpital est sous tension avec l’augmentation des cas covid », expose le Dr Etienne Van Honnacker, responsable du centre de vaccination de Soignies. « Il nous paraissait naturel d’épauler le personnel hospitalier. »
Neuf cents personnes travaillent au CHR. 89% d’entre elles sont vaccinées. Un taux qui correspond à la moyenne nationale des institutions hospitalières. Cette « opération vaccin » sur le lieu de travail pourrait inciter quelques-uns des 11% de non-vaccinés à franchir le pas.
« Nous allons aussi vacciner le personnel qui n’est pas encore vacciné et qui voudrait profiter de cette séance de rattrapage », précise le médecin.
Les sanctions qui frapperont le personnel soignant non-vacciné devrait être un sérieux adjuvant.
« Il faut le prendre de façon positive », commente Thérèse Trotti, directeur général du CHR. « Il y a une période de transition avant l’application des sanctions et nous allons en profiter pour encore sensibiliser le personnel sur l’intérêt de la vaccination. »
Comme tous les hôpitaux belges, le CHR Haute Senne passera en phase 1B vendredi. 50% des lits en soins intensifs seront réservés aux cas covid.
« Nous sommes inquiets », reconnait Thérèse Trotti. « Cela fait 613 jours que nous avons activé notre plan d’urgence et nous sommes toujours dans une phase extrême.»
Actuellement 3 des 4 lits codiv aux soins intensifs sont occupés. Vendredi un cinquième sera disponible. Avec le personnel ad hoc qui sera prioritairement affecté à ces patients.
E. Verhelle