Nouvelle journée d’actions ce lundi. C’est en front commun que des délégations syndicales ont rejoint la capitale en faveur du pouvoir d’achat. Ce n’est pas la première fois que des manifestants se rassemblent pour demander la modification d’une loi qui encadre l’évolution des salaires, à l’heure où le prix de l’énergie et les frais de déplacements ne cessent d’augmenter. Température prise à quelques minutes de l’arrivée de leur train en gare de Soignies.
De nombreux manifestants se sont rendus à Bruxelles en train ce matin. La SNCB qui n’a pas levé le pied en vue de cette manifestation nationale, afin de garantir le succès de cette action. Ce front commun syndical représente une multitude de secteurs qui entendent défendre leur pouvoir d’achat.
"Ici ce sont surtout des gens issus de la distribution, de Carrefour Soignies, d’Auto5. Tout le monde est touché, le prix de l’essence qui ne cesse d’augmenter. Pour se chauffer, pour se nourrir, ça devient compliqué. On veut vivre pas survivre. C’est surtout pour nos enfants que nous souhaitons changer les choses." Philippe Borremans, délégué syndical CNE.
Des syndicats qui ont défilé dans rues de Bruxelles, avec comme principale revendication, une modification d’une loi datant 1996 et qui encadre l’évolution des salaires.
"Si ça continue comme ça, on va se retrouver devant des patrons qui voudront peut-être bien négocier mais qui diront qu’ils ne le peuvent pas légalement parlant. Nous on dit que s'il n'y a pas d’argent, il n’y en a pas, mais là où il y en a, donnons-le." Jonathan Bievelet, Délégué syndical FGTB.
"La Loi de 96 bloque les salaires à 0,4%, ce n’est pas normal. Dans certaines entreprises, on distribue des dividendes aux actionnaires mais les actionnaires ont plus de 0,4% !"
Baisse du prix de l’énergie ou encore contribution de l’employeur aux frais de déplacement sont autant de revendications qu’ils portent à bout de bras . Une action de plus pour ces syndicats qui estiment ne pas avoir été suffisamment entendus.
"On a des frais de déplacements qui sont remboursés mais vraiment sur base du tarif de l’abonnement social. C’est un système qui est vraiment très bas et qui ne correspond plus du tout à la réalité."
Des arrêts de travail ont été observés dans certains établissement scolaires, les administrations communales et autres services publics, notamment au TEC où la grande majorité des lignes a été perturbée. Dans le ciel, moins de trafic avec la suppression de vols au départ de l’aéroport de Bruxelles.
B. Maton