Témoigner pour ne pas oublier. Tel est le leitmotiv du président de l’association belge des Ouïghours.
Ce matin, c’est dans un lycée sonégien qu’il se trouvait avec, dans l’assemblée, des élèves qui ont pris connaissance de la situation que traverse cette ethnie en Chine. Des témoignages poignants, des échanges, un chapitre consacré à l’histoire, un moment pour entretenir le devoir de mémoire et de sensibilisation à cette triste actualité.
Il s’appelle Abdullah Imerov, il est le président de l’association belge des Ouïghours. Ses parents ont fui cette région en 1962. Aujourd’hui ils se veut le porte-parole d’une ethnie majoritairement musulmane, réprimée en Chine depuis la fin les années 40 mais dont le sort s’est aggravé en 2016 avec l’arrivée des camps de "rééducation".
"A partir de 1949, lorsque nous avons perdu notre indépendance et par la suite, ça s'est intensifié avec l'arrivée de Xi Jinping et puis les camps de concentration, ça a commencé début 2016, fin 2017."
Sur une photo, une rescapée d’un camp de concentration. Absente pour raison médicale, elle devait témoigner des terribles conditions de détention subies avant de prendre la fuite et malgré les menaces.
« Ils subissent de nombreuses tortures, ils ne peuvent pas sortir de là. Il y a des exécutions aussi. »
Emprisonnement, travail forcé, destruction de la culture, les mots sont parfois très durs à entendre.
« Il y a un trafic d’organes Halal, il y a de nombreux Ouïghours qui partent pour ça. »
B. Maton