La journée mondiale sans tabac, c’est ce mardi. L’occasion de rappeler les dangers liés au tabagisme et de tenter de mettre fin à une habitude qui a un impact sur l’espérance de vie. Au CHR Haute Senne, un parcours médical permet de prendre en charge tout fumeur qui désire en finir avec cette addiction. Voici le témoignage de Kandice, une trentenaire qui a fumé sa dernière cigarette il y a quelques jours.
Kandice a écrasé sa dernière cigarette il y a 10 jours et constate aujourd’hui que son état général et sa forme physique se sont améliorés. Il n’y a pas un jour sans qu’elle ne remette en question ces 15 années durant lesquelles elle fumait parfois sans raison, comme ça, par simple habitude.
« On fume quand on est un peu stressé, quand on s’ennuie, quand on est avec un collègue pour papoter. »
Tenter d’arrêter, elle y a déjà songé, bien avant cette prise en charge en milieu hospitalier. Comme la plupart des fumeurs, elle a essayé les patchs mais c’est une réaction cutanée qui en a décidé autrement.
"Arrêter seul, c’est le parcours du combattant. Psychologiquement c’est très dur. On a rien pour nous freiner. Même si on se dit, allez, je n’achète plus de cigarette, il y a toujours cette envie de nicotine qui nous rend fou."
Cela fait une dizaine d’années que le CHR Haute Senne propose un accompagnement adapté à chaque fumeur qui franchit le pas. Le premier entretien qui permet d’évaluer le niveau de dépendance marque le début d’un processus parfois court parfois long.
"Il y a le test de monoxyde de carbone qui permet d’évaluer la quantité de monoxyde qui est inhalé par le fumeur. Chaque fumeur est différent et demande un accueil différent." Dr Philippe Brognon, tabacologue.
Si l’interdiction de fumer à certains endroits, des visuels chocs ou le prix ont un impact sur la consommation, il y a toujours ce pourcentage de personnes qui n'arrivent pas à décrocher ou qui ne le souhaitent pas tout simplement.
"Il y a une diminution. Mais sommes arrivés à un matelas incompressible autour de 20%. Nous étions à 27% il y a une dizaine d’années."
Le tabagisme qui a emporté la grand-mère de Kandice en janvier dernier. Un électrochoc pour cette trentenaire, maman d’une petite fille.
"Elle s’est retrouvée sous oxygène et à son décès je me suis dit je suis jeune j’ai la vie devant moi" témoigne Kandice, ancienne fumeuse.
"8 séances sont remboursées chez le tabacologue. Elles sont bien souvent suffisantes que pour prendre en charge le suivi et sont normalement suffisantes.
Ce tabacologue rappelle qu’il n’y a pas d’âge pour arrêter. Plus tôt est le mieux mais même passé un certain âge, le résultat est immédiat et impressionnant.
B. Maton