A Soignies, une piste cyclo-piétonne est en cours d’aménagement au carrefour dit « de la gendarmerie ». Il s’agit de créer un passage plus sûr pour les usagers faibles, ce qui entraine un rétrécissement de la chaussée. Le projet a fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux mais la Ville assume : l’évolution du trafic justifie pleinement cet espace réservé aux modes doux.
Le carrefour où se croisent le trafic venant du centre-ville, de la chaussée de Lessines et de la chaussée d’Enghien va changer de physionomie : piéton et cycliste y circuleront plus en sécurité.
« On a eu un appel à projet « Mobilité active » pour développer des itinéraires cyclables », explique le conseiller en mobilité de la Ville, Yves Huwaert.
Il faut le reconnaitre franchir ce carrefour à vélo relevait parfois de l’exploit lorsqu’il fallait traverser une première fois trois bandes et recommencer la même manœuvre quelques dizaines de mètres plus loin.
« On a un nœud routier avec des itinéraires vélos qui viennent du nord, du Ravel vers Horrues, de la chaussée d’Enghien avec ses deux pistes cyclables. La sécurité n’était pas optimale. On a donc créé un site propre pour accompagner le cycliste et le piéton à cet endroit.»
Un élément a été déterminant : la diminution du trafic. Depuis 2015, et l’ouverture du contournement, les véhicules sont deux fois nombreux qu’avant. Trois bandes ne sont plus nécessaires.
Le chantier se déroule en deux phases. La première, en cours, entre la chaussée de Lessinnes et le chemin du Tour. Suivra le tronçon jusqu’au chemin de l’Epinois. La piste pourra être empruntée dans les sens.
« C’est une piste cyclo-piétonne de 3,5 mètres de large bidirectionnelle. Le cycliste et le piéton se partagent le même espace qui est très large. Ils doivent cohabiter », précise le conseiller en mobilité.
Coût du chantier 135.000 euros dont 100.000 de subsides dans le cadre du plan « Mobilité active ». La piste, qui sera prioritaire dans la traversée du chemin du Tour, devrait être mise en service avant la fin de l’année. La Ville espère qu’elle contribuera à faire d’une route, une rue.
E. Verhelle