Devant l'horreur des événements de ce dimanche, l'accompagnement psychologique des victimes, des témoins et de leurs proches est essentiel. Les services compétents ont rapidement mis en place des structures d'écoute dans leur champ d'action respectif. Une aide qui sera à la fois proposée dans l'urgence mais aussi sur le plus long terme.
C'est toujours l'émotion qui régnait au lendemain du drame qui a touché Strépy-Bracquegnies, ce dimanche. De nombreux Louviérois y ont perdu des amis, des collègues, s'inquiètent pour l'état de santé de plusieurs d'entre eux ou ont, personnellement, vécu de près les événements. Pour mettre des mots, se confier, recevoir une aide adéquate, plusieurs cellules de soutien psychologique ont été mises en place. L'une d'entre elles, située dans l’Hôtel de Ville de La Louvière, est coordonnée par la Police de la Louvière et s'adresse à l'ensemble de la population qui en ressent le besoin. Virginie Somme du service d’assistance policière aux victimes :
« On a souhaité, en partenariat avec différents acteurs sociaux, la Croix-Rouge et les psychologues qui travaillent aussi à la Ville, pouvoir répondre aux demandes des différents citoyens qui étaient présents hier et qui n'ont pas eu l'occasion d'être pris en charge. On voudrait, aujourd'hui, pouvoir parler, écouter et les réorienter vers les services qui pourront répondre à leurs demandes et les soulager un peu. »
Le personnel communal et du CPAS est également touché au premier plan par la catastrophe. Ici aussi, des moyens humains sont déployés pour assister les équipes. Rudy Anckaert, Directeur général de la Ville de La Louvière :
« Dès aujourd’hui, les membres du personnel ont la possibilité d'avoir des rendez vous avec des équipes de psychologues, soit de manière individuelle, soit de manière collective, parce que certains voudront peut être davantage se retrouver en équipe. C'est un suivi qui devrait être mené sur le long terme. Il y a l'urgence et puis il y a le moyen et le long terme. On devra être attentif à l'évolution de la situation parce que certains agents pourraient être dans le déni aujourd'hui et donc refuseraient toute intervention psychologique avec des effets qui pourraient se déclencher sur le moyen terme. »
Le monde de l'enseignement n'est pas épargné par les retombées physiques et psychologiques des événements. Tant les enseignants que les élèves bénéficieront du soutien nécessaire. Françoise Ghiot, Echevine de l'Enseignement:
« Il y a une école qui est plus particulièrement impactée puisque nous avons une enseignante qui est en train de lutter pour continuer à vivre. Et donc, dans ce cadre là, nous avons mis plusieurs choses en place. Tout d'abord, pour l'équipe éducative, nous avons déjà hier contacté la Fédération Wallonie-Bruxelles. Des équipes mobiles sont à la disposition des enseignants pour parler un peu à bâtons rompus. Et puis, nous ne devons pas oublier les enfants. Le centre PMS est sur place et il va y avoir des animations avec une assistante sociale et une psychologue. »
D'autres initiatives pourraient encore voir le jour pour accompagner la population dans un processus de reconstruction qui prendra du temps.
N. Elet