Le prix du mazout de chauffage connaît une augmentation importante en ce moment. Du côté des entreprises de livraison, les commandes s’enchainent. Les chauffeurs, eux, doivent assumer un rythme très soutenu.
Le prix du mazout de chauffage ne cesse d'augmenter mais les commandes affluent. Les clients sollicitent les livreurs majoritairement lorsque leur cuve est vide mais aussi, pour d'autres dans l'espoir de payer le moins cher possible avant de ne plus pouvoir se permettre d'acheter.
« Depuis quelque jours les gens sont vraiment à l’achat. Les prix sont tellement montés ces derniers jours que les gens ont tendance à acheter des petites quantités (des livraisons de 500 litres plutôt que 1000 ou 2000 litres). Par 1000 litres, les prix sont montés de 300 euros en quelques jours donc cela fait vraiment une grosse différence dans le budget des ménages. » nous dit Jérôme Jasmin, gérant de la société de mazout Jasmin.
« Évidemment dès que l’on le peut, on remplit, comme ça, on est sûrs que ça n’augmente pas. Ça a déjà bien augmenté et ça continue pour le moment. Maintenant on attend l’été pour ne plus mettre de mazout ! » explique Farah Snoussi, cliente.
« Les gens attendent vraiment d’arriver au fond de leur cuve. Les gens nous appellent vraiment en dernière minute quand ils en ont vraiment besoin. Il y a certaines personnes qui préfèrent prendre de l’avance et prendre leur mazout de manière à ne pas attendre une trop forte augmentation du produit. C’est vrai que c’est un peu mitigé mais il y en a beaucoup plus qui prennent parce que justement ils sont en fond de cuve. » explique Lou Arbanas, chauffeur poids lourds dans la distribution de produits pétroliers.
L'entreprise de mazout Jasmin est dans l'inconnu face à l'évolution des prix. Elle espère une accalmie des prix au plus vite mais craint qu'ils restent assez élevés encore quelque semaines. Les clients quant à eux aimeraient bien être soutenus par l'État et se sentent impuissants.
« La Russie c’est le troisième exportateur de pétrole au monde et donc forcément ça perturbe un peu l’offre. La demande est très forte pour l’instant. Que ce soit pour le gaz, l’électricité, le charbon, le mazout ou le pellet, tous les prix sont tirés vers le haut pour l’instant malheureusement. » dit Jérôme Jasmin, gérant.
« C’est décevant. On aimerait bien de l’aide de l’état pour qu’ils diminuent les astreintes mais bon, on ne sait rien y faire » dit Farah Snoussi, cliente.
Les délais de livraison s'allongent suite aux nombreuses commandes. L'entreprise Jasmin a enregistré plus de 1000 commandes en 4 jours juste après le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Lou Arbanas doit en moyenne servir 25 clients par jour. Un rythme assez soutenu depuis une dizaine de jours et parfois difficile à gérer.
« Le rythme est quand même assez élevé pour le moment, vu la forte affluence des commandes. Les heures et les livraisons s’enchainent. Les commandes sont vraiment nombreuses. On a énormément de clients à satisfaire. Nous sommes quand même 6 chauffeurs à assumer un nombre de commandes pareil. Il faut arriver à suivre. » explique Lou Arbanas, chauffeur poids lourds dans la distribution de produits pétroliers.
« Quand on a plus de 1000 commandes en quelques jours, forcément, on est limité à plus ou moins 100, 120, 150 livraisons par jour pour respecter les temps de conduite. Les délais s’allongent donc mais les gens sont relativement compréhensifs. » conclut Jérôme Jasmin, gérant de la société Jasmin.
M. Rinchon