Mercredi, c'était le 1er mai. La fête du travail qui est historiquement celle des travailleurs, de leurs combats et de leurs revendications. Un jour donc symbolique pour les partis de gauche comme le PS et le PTB qui organisaient d'ailleurs leur traditionnel rassemblement.
Et à moins de 40 jours des élections, on a pris le pouls auprès de ces partis en vue des échéances électorales. Car le 1er mai, c'est toujours un peu particulier pour les partis de gauche.
Pour l'occasion, le PS s'était réuni à la Maison des Associations à La Louvière et le PTB au Petit Train à La Louvière.
A un peu plus d'un mois des élections, il est temps de se positionner en vues des ambitions électorales. Au PS, Paul Magnette l'a rappelé mercredi, ce sera avec les socialistes seulement si le salaire des travailleurs augmentent de 300€.
Laurent Devin, président de la fédération socialiste du Centre, précise le propos. "Pour que les travailleurs gagnent plus. Pour qu'on ne touche pas aux soins de santé. Certains veulent diminuer cela mais les gens ont besoin de la sécurité sociale. On a d'ailleurs investi 250 millions dans la santé. Mais on veut aussi relever les salaires."
Le PTB veut aussi permettre aux travailleurs de gagner plus. Là-bas, le slogan Tax the rich est toujours bien présent dans leur discours. Tête de liste à la région, Amandine Pavet intervient: "On veut vraiment une politique de rupture. L'année dernière, on célébrait la lutte des travailleurs de Delhaize et cette année, on félicite le combat des étudiants depuis des mois contre le décret Paysage."
Mais finalement, alors que le PTB prend de plus en plus de place à gauche, peut-il prendre ses responsabilités? Pour les socialistes, le PTB est "un parti de y-a-qu'à, un parti qui reste au balcon", soutient Jacques Gobert, le bourgmestre de La Louvière. C'est facile. Ils disent ce que les gens veulent entendre mais sans prendre leurs responsabilités. Nous, c'est ce que l'on fait au PS. On mouille le maillot."
Alors, le PTB, seulement un parti d'opposition? "La question est légitime", reconnait Amandine Pavet. "Mais on peut prendre nos responsabilité. L'idée est de le faire avec quel programme?"
Ce que confirme son collègue Cédric Lecocq (2e à la région). "On a déjà montré qu'on pouvait prendre nos responsabilités, à l'image d'Amandine qui s'est battue pour le décret paysage. On a montré qu'on pouvait le faire. Même dans l'opposition, on arrache des victoires."