Vous l'avez remarqué, il a fait froid dans la nuit de lundi à mardi. Les températures sont descendues en dessous de zéro degré, ce qui a eu un impact sur le vignoble des Agaises à Estinnes.
Depuis 2017, à Estinnes, on a pourtant investi dans du matériel anti-gel (éoliennes et tours à chaleur) suite à l'année catastrophique et les 50% de pertes qu'avait connu Ruffus. Mais ce mardi matin, tôt le matin, ils ont quand même dû constater quelques dégâts.
"On ne pensait à constater des températures aussi basses", nous explique Arnaud Leroy, le responsable des ventes chez Ruffus.
A première vue, il ne semble pas y avoir de givre sur les baguettes. Cela signifie que le givre est resté relativement bas et qu'il n'y a peut-être pas d'impact partout sur les bourgeons et les feuilles déjà présentes."
"On va récupérer l'air qui se trouve à 15-20 mètres de haut, il est plus chaud. Et on a un système de canon à chaleur pour gagner encore quelques degrés. L'idée est de brasser l'air et de sécher la vigne pour éviter que le givre ne s'installe sinon avec les premiers rayons de soleil, il existe un risque de brûlure", nous précise Arnaud Leroy.
Les dégâts, ils seront surtout en haut du coteau, là où il y a moins de protections avec le mécanisme anti-gel qui a tourné toute la nuit de lundi à mardi jusque ce matin 7h30.
C'est surtout ce mardi soir, voire mercredi matin, que les Estinnois pourront affiner les dégâts qui auront un impact sur la production 2025 mais aussi sur les différents projets du vignoble.
En attendant, chez Ruffus, on scrute la météo car il peut encore se passer plein de choses dans les prochains jours et même semaines. "L'année dernière, nous avons eu un pic de gel en mai", rappelle Arnaud Leroy. "On reste donc attentif."