Fait divers : le chef –comptable de Bois-du-Luc a été assassiné vendredi. Plusieurs suspects ont été interrogés par de nombreux enquêteurs. Cela se passait donc sur le site minier… mais en 1973. Et vendredi un Cluedo grandeur nature était organisé pour retrouver le coupable.
Le bureau du comptable sens dessus dessous. Le meurtrier, manifestement, n’a pas pris la peine d’effacer les traces de son forfait.
Des dizaines d’enquêteurs sont sur sa piste. Ils parcourent le site à la recherche de témoignages et indices qui permettront de confondre le coupable.
Voilà le décor du deuxième jeu spectacle Meurtre à Bois-du-Luc qui nous replonge un demi-siècle en arrière.
« Le but d'essayer de mettre en valeur le musée et de travailler sur son 'histoire, expose Sébastien Liefferinckx, responsable de la communication. Donc l'histoire se passe en 1973, à la veille de la fermeture du charbonnage. En organisant cet événement, ce qu'on espère, c'est de faire en sorte que les visiteurs puissent découvrir le site de manière peu ordinaire, c'est à dire le soir, avec des lumières particulières. L’idée, est aussi de le découvrir de manière ludique et peut être de donner l’envie de revenir un autre jour pour en savoir plus sur l'histoire de la mine. »
Tout au long de la soirée, les enquêteurs rencontreront des suspects et des témoins qu’ils pourront questionner à volonté. Certains, comme le mineur Nicolas About, semblent faire le coupable idéal mais gare aux apparences.
« Ben il ne faut pas juger les gens directement au premier abord ou le dire, mais je pense que les gens vont devoir aller voir tous les autres suspects afin d'avoir une chance de savoir qui est le véritable coupable. En tout cas, ce n'est pas moi. »
Les participants notent scrupuleusement les détails qui peuvent leur permettre de confondre l’assassin. Chaque comédien a reçu son scénario et doit affronter les groupes de participants qui se présentent dans les différents lieux du site minier. Parmi eux, Myriam Olep, l’infirmière.
« On reçoit un pitch avec ce qu'on doit exactement dire pour aider les gens à combler les trous qu'il y a dans leur enquête. Donc nous, on sait exactement ce qu'on va dire. Par contre, parfois, on est un peu désabusé quand ils posent des questions ou on ne sait pas du tout. Alors soit on invente un truc complètement aléatoire, soit on assume. Voilà, c'est ça le jeu. »
Attention toutefois aux déclarations contradictoires ou aux incohérences : les fins limiers les débusqueront.
Quelque trois cents enquêteurs étaient sur la piste du meurtrier vendredi. Il a été identifié en fin de soirée. Il s’agit du directeur du charbonnage qui avait d’ailleurs été entr’aperçu sur les lieux du crime. Merlin D’Hollaux été condamné sur le champ à 50 ans de travaux forcés dans le domaine des énergies vertes.